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| | La Choppe Insomniaque (taverne) |  |
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+5Zack Anthony Caleb William Kateline 9 participants | |
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William
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| Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne)  Lun 26 Mai 2008 - 23:14 | |
| De un ce n’est pas MA Kateline et de deux pourquoi part elle avec toi ???Et qui part avec vous ?
Certes Caleb était son meilleur ami mais l’idée qu’il parte seul avec elle lui déplaisait fortement. | |
| | | | Caleb
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Lun 26 Mai 2008 - 23:22 | |
| Le jeune homme n’eut pas de mal à voir que son ami n’appréciait pas franchement qu’il parte avec la jeune femme mais il ne comptait pas le détromper sur ses intentions. Après tout un peu de jalousie et de compétition lui serait bénéfique.
Nous partons seul à seule pour le royaume de mon père pourquoi ? Ce ne devrait pas te déranger si elle n’est pas TA Kateline… fit-il avec un air faussement naïf. D’ailleurs à cette heure-ci elle doit être réveillé il est temps que je perte la rejoindre.
Il se leva.
Avec un peu de chance je l’attraperai au saut du lit… | |
| | | | William
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Lun 26 Mai 2008 - 23:29 | |
| Je te préviens si j’apprends qu’il s’est passé quoique ce soit entre vous pendant ce voyage tu es un homme mort Caleb…Tu ne franchiras même pas les porte de cette cité que je…
Il s’arrêta net se rendant compte de ce qu’il disait…Le voila qui était jaloux de son meilleur ami…Cette réflexion le fit rire mais son rire stoppa net en entendant la dernière phrase de Caleb. Il se leva à son tour.
Caleb tu es un homme mort !!!
Il du se rasseoir le sol se dérobant sous ses pieds.
Bon tu seras un homme mort dès que je tiendrais debout…Maudite gueule de bois…
Dépéche toi de filer avant que je ne change d'avis...Et bon voyage...Prends soin d'elle, mais pas de trop près... | |
| | | | Caleb
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Lun 26 Mai 2008 - 23:39 | |
| Caleb éclata de rire.
Ne t’inquiètes pas je veillerai sur elle, nuits et jours.
De nouveau il rit.
A bientôt l’ami.
Et il quitta la taverne. | |
| | | | Anthony
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Dim 23 Aoû 2009 - 19:58 | |
| Anthony essuya d'un revers de manche la mousse qui s'était accrochée à sa moustache.
Enfin de la bonne bière, dans une bonne taverne et avec de bonne serveuse.
Un demi sourire étirant ses traits il claqua joyeusement les fesses d'une serveuse aux formes généreuse qui passait par là. Elle se tourna vers lui avec un regard noir et il rit. Ah une petite nouvelle! Quelle chance!
Alors comme ça tu as passé tout ce temps avec le duc? Et tu ne m'as même pas prévenu?
Lucas leva les yeux au plafond.
Je te l'ai déjà expliqué mille fois.
Et tu es maintenant capitaine dans un réseau... comment as-tu dit déjà? particulier?
Oui. Même à toi je n'ai pas le droit d'en dire plus.
Une autre serveuse s'approcha de leur table et, se penchant bien en avant devant Lucas - offrant ainsi à ce dernier une vue splendide sur sa poitrine - lui proposa une autre bière. D'un geste désinvolte le capitaine la congédia et elle eut une moue navrée avant de partir. Anthony la suivit des yeux avant de revenir à son compagnon.
C'est pas croyable.
Et pourtant je te dis la vérité.
Non je ne parle pas de ça. Une femme on ne peut plus serviable te propose ses services et toi tu l'envoi promener...comme ça.
Quelle femme? Oh! La serveuse? Non... pas mon genre...
Pas ton genre? Lucas... quel que soit l'homme à qui l'on propose ça... cette fille est son genre. Bon sang elle a des coussins où il faut et elle est pas trop mal à regarder. Et... à la façon dont elle balance des hanches elle soit être un sacré coup! Bon sang que veux-tu de plus?
Une femme propre et qui sente autre chose que le cochon et la bière.
Tu es vraiment désespérant...
Soudain une idée lui traversa l'esprit. Non... ce ne pouvait pas être possible... Quoi que... Lucas était toujours très propre, avec des manières raffinées... une façon de parler irréprochable...
Dis moi Lucas tu n'es pas de la jaquette au moins?
Quoi? Mais non bien sûr!
Mouais...
Oh tu n'es qu'un abrutit!
Lucas se leva d'un air furieux, ou peut être offensé.
Ce n'est pas parce que je ne saute pas sur tout ce qui porte un jupon que je suis... oh et puis laisse de toute façon tu es trop ivre pour comprendre quoi que ce soit!
Et il partit. N'en déplaise... Lucas avait bien souvent des réactions de femme... | |
| | | | Zack
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Ven 14 Mai 2010 - 21:51 | |
| Cela ferait bientôt quatre mois que Zack était arrivé à Nachtewig. Logeant dans l'une des rares chambres de l'auberge - si l'on pouvait appeler cela une auberge - qui n'était pas destinée à satisfaire "la clientèle", il avait fait marcher ses anciens contacts dans les rues pour que se répande la rumeur de sa présence en ville.
Le plan était simple. Il devait infiltrer les hautes sphères de la cité sous la couverture d'un mercenaire sans scrupule et gagner la confiance de ses employeur pour démasquer les traîtres. Oui... un plan simple en théorie mais qui pouvait se révéler d'un danger mortel s'il venait à se faire prendre.
S'aspergeant le visage d'eau glacé Zack prit un moment pour réfléchir. Il n'était pas resté inactif ces derniers jours mais il n'avançait pas aussi rapidement qu'il l'espérait. Son médaillon en bois, un cadeau de sa fille deux ans plus tôt, cogna contre la bassine en fer et il le prit dans son poing, rappelant à lui le souvenir de son enfant. Il avait déjà dépassé le délai qu'il lui avait donné et la petite devait commencer à faire des siennes... pauvre Alyssia... pauvre Andrew... Un vague sourire étira ses lèvres.
On frappa, aussitôt il repris son attitude d'autrefois, d'un gredin près à tout. Un fin poignard glissa dans sa main, il cacha son pendentif sous sa chemise. On frappa plus fort. Le parquet grinça derrière la porte. Un homme... deux grand maximum... Habilement l'ancien enfant des rues se glissa par la fenêtre et, rejoignant en quelques secondes le couloir principal, prit à revers ses visiteurs.
On me cherche on dirai...
Sa voix était grave, froide, bien différente de celle qu'il avait trois mois plus tôt. Les hommes se retournèrent. Ils étaient deux. Se tenant à contre jour il n'offrait que son ombre aux regards des importuns et, de là où il était, pouvait presque entendre leurs cœurs battre plus fort sous la surprise. Il eut un demi sourire cruel. L'un des deux se racla la gorge et fit mine de reprendre les choses en main.
T'es Zackaria?
Possible.
Tu vas v'nir avec nous!
J'en doute.
Tu vas voir si...
L'homme n'eut le temps que de faire trois pas en sa direction, faisant trembler tout le plancher miteux, que déjà Zack avait lancé son poignard qui se planta à un centimètre devant le pied de l'homme. Ce dernier se figea. Avec un amusement non feint, le jeune homme entendit le balourd déglutir lentement. Son petit tour avait fait son effet. L'autre homme, plus fluet si on en croyait le bruit de ses pas, s'avança avec précaution.
Notre maître a entendu parler de tes... tes talents disons... et il souhaiterai t'offrir un travail... si cela te conviens bien sûr....
Zack laissa une minute de silence flotter dans l'air avant de hausser les épaules.
Possible... et c'est qui votre maître?
L'homme devait sourire... son aura - d'un vert moisi - s'illumina.
Quelqu'un de très... généreux quand on sait le satisfaire...
A son tour Zack sourit.
Alors ça me conviens. | |
| | | | Lucas
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Sam 16 Oct 2010 - 11:50 | |
| Lucas arriva enfin dans l’auberge où il logeait. L’odeur de suie et de fumée mélangée à celle des ivrognes cuvant leurs vins l’enveloppa comme une toile humide et poisseuse. Le pas fatigué il se dirigea vers le comptoir et le tavernier – installé à l’autre bout du panneau de bois – il fit glisser une écuelle avec ce qui semblait être un repas. Trop épuisé par la journée pour chercher à savoir ce que c’était, il avala tout en quelques bouchées. Aigre, malodorant et vaguement cuit… ce n’était pas meilleur en bouche qu’à le regarder mais tant pis !
Il lança quelques pièces au tenancier et gravit les marches qui menaient à l’étage, évitant au passage les charmantes demoiselles si peu vêtu qui offraient leurs services. S’il s’endormait rapidement il n’entendrait pas leurs faux soupirs de l’autre côté du mur. Enfin dans le couloir il se dirigea vers sa chambre. Encore quelques pas et il pourrait dormir…
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| | | | Jaheira
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Sam 16 Oct 2010 - 17:20 | |
| À peine quelques jours plus tard, alors que Jaheira était seule dans ses appartements à lire une tonne de rouleaux de parchemin, on frappa à sa porte. Il s’agissait d’un messager en provenance de Linsac, porteur d’une missive écrite de la main d’Alyssia et d’une bonne nouvelle concernant les arches... elles fonctionnaient à nouveau ! L’impératrice remercia le messager, lui offrit un peu d’argent et, une fois que celui-ci fut reparti, s’installa à son bureau avant de dérouler le parchemin. Elle était impatiente d’avoir enfin des nouvelles de son amie, partie voilà plusieurs mois déjà.
Ce qu’elle lut la bouleversa à un point tel, que le parchemin lui échappa et glissa sur le sol. Incapable de supporter le poids de cette terrible nouvelle, Jaheira se leva, se drapa dans une longue cape noire, remonta la large capuche sur sa tête et sortit du château en direction du seul endroit qui pourrait lui offrir un quelconque réconfort... Les étoiles venaient d’apparaître dans le ciel et la lune ne brillait que d’un mince croissant, elle put donc se faufiler silencieusement dans les rues sans être vue.
Lorsqu’elle poussa la porte de la taverne, sa première inspiration la suffoqua tant l’odeur était insoutenable. Mais qu’importe, elle avait grandement besoin d’un remontant. La capuche toujours bien en place sur la tête, Jaheira s’approcha du comptoir et commanda à boire, ne se contentant pas d’un seul verre, elle y alla à la bouteille. Le tavernier ayant déjà servi plus d’un client encapuchonné ne posa pas plus de question. La jeune femme prit la bouteille et traversa la salle pour s’installer, dans le noir, à une table près de l’escalier qui menait aux chambres. Il y avait une petite éternité qu’elle n’avait plus mis les pieds dans une taverne, mais cette fois, la situation l’exigeait.
Après plusieurs minutes, quelques hommes semblèrent se rendre compte de la présence d’une femme dans la taverne. Les esprits s’échauffèrent lentement au début puis de plus en plus. Ils devinrent très bruyants.
Eh mais c’est qu’on a d’la belle visite. Pourquoi qu’la donzelle se montre pas un peu ?
Ben c’est qu’elle doit être défigurée, non ?
Ouais, doit être aussi laide qu’un démon.
C’ment tu peux juger, toi ? À c’que j’sais, ta femme est plus laide qu’un derrière de vache qui s’rait possédée !
Quoi ?! R’tire c’que t’as dit et tout d’suite, sinon...
Sinon quoi ? T’es qu’un bon à rien. Je t’ai vu sur l’terrain d’entrainement aujourd’hui, pas foutu d’frapper l’mannequin une seule fois.
Oh tu vas voir si je te frappe pas, ici, maintenant !
Le niveau de vodka de la bouteille ayant dangereusement diminué, les effets de l’alcool avait grandement engourdi Jaheira et elle n’avait suivi l’échange que distraitement. Bientôt, les chaises volèrent en travers la taverne, les tables furent renversées et une bagarre générale éclata. La jeune femme se dit qu’il s’agissait sans doute des recrues de l’armée. Elle se murmura pour elle-même : Eh ben, s’ils sont aussi doués sur un champ de bataille que pour s’entretuer entre eux, ça promet ! Elle se trouva très amusante et rigola seule dans son coin pendant que les hommes se battaient comme des enragés, réveillant les clients à l’étage qui ne dormaient pas tout à fait, mais qui étaient furieux d’avoir été ainsi dérangés dans leurs occupations. Certains d’entre eux dévalèrent l’escalier, remarquant à peine la femme encapuchonnée, et se jetèrent dans la bagarre.
Jaheira leva sa bouteille en saluant l’assemblée et but à leur santé. Parmi la cohue, elle fit signe au tavernier de lui en apporter une autre et le pauvre homme dut faire bien attention de ne pas se prendre une chaise, une chope ou une bouteille pendant qu’il traversait la taverne pour servir sa mystérieuse cliente. Elle paya la bouteille et offrit un pourboire au tavernier. Merci, mon brave. Belle soirée, hein ? Elle rigola à nouveau. L’homme secoua la tête, découragé, et retourna se cacher derrière le comptoir afin de protéger ses précieuses bouteilles.
La jeune femme leva à nouveau sa bouteille, un air triste sur le visage et porta un toast, très différent cette fois. À Kateline, murmura-t-elle. Et lorsqu’elle porta la bouteille à ses lèvres, une larme brilla sur sa joue à la lueur des quelques chandelles. | |
| | | | Laurelin
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Dim 17 Oct 2010 - 15:31 | |
| Laurelin avait passé les cinq derniers mois à travailler sur les arches pour qu’elles soient de nouveaux opérationnelles le plus vite possible. Malheureusement la tache lui avait pris beaucoup plus de temps que prévu.
En plus elle qui espérait profiter de sa présence à Nachtewig pour voir Lucas le plus souvent possible elle avait rapidement du se faire une raison. Il était toujours occupé avec les soldats ou avec l’impératrice. Et même s’il logeait tous les deux dans la même auberge sordide elle ne l’y avait vu qu’une fois un ou deux jours après qu’elle s’y soit installée et ne l’y avait plus croisé depuis.
Elle avait fini la réparation des arches dans la journée et était allée se couché tôt pour rattraper les nombreuses heures de sommeil qui lui manquait. Mais quelques heures plus tard elle fut réveillée par des cris. Non pas que ce soit inhabituel dans ce genre de taverne mais tout de même.
Enfilant une cape noire et remontant le capuchon de celle-ci sur sa tête – elle avait appris à ces dépends que mieux valait pour elle que personne ne la voit – elle descendit les escaliers et arriva dans la salle où plusieurs hommes se battaient. Elle soupira et s’apprêtait à remonter dans sa chambre pour essayer de se rendormir quand elle la vit. Cacher dans un coin sombre, une bouteille à la main, l’impératrice de la cité était assise dans la plus sordide des tavernes de Nachtewig.
Que faisait elle donc là ? Ne savait elle pas qu’un tel endroit pouvait s’avérer dangereux, voir même mortel pour elle ?
Resserrant les pans de sa cape autour d’elle elle se fraya un chemin jusqu’à Jaheira. Arrivée à sa hauteur elle s’assit en face d’elle avant de s’adresser à elle.
Ce n’est pas vraiment un endroit pour vous ici . . . ces idiots sont capables de tout une fois qu’ils ont bu un ou deux verres . . . vous feriez mieux de rentrer chez vous. | |
| | | | Lucas
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Dim 17 Oct 2010 - 16:22 | |
| Lucas se réveilla en entendant le vacarme en-dessous de lui. Ouvrant péniblement un œil il regarda la bougie qui brûlait sur la table de chevet branlante à côté de son lit. Depuis sa plus tendre enfance il avait prit l’habitude de laisser une bougie brûler près de son lit - au départ c’était parce qu’il avait peur du noir comme tout les enfants… maintenant c’était juste parce qu’il en avait l’habitude et qu’il n’arrivait pas à dormir sans. A peine plus courte que quand il avait plongé dans le sommeil… ce qui ne devait faire guère plus d’une demi-heure… quelle poisse !
Détournant la tête il attrapa son oreiller et enfouit sa tête en dessous en gémissant. Encore un peu… une petite heure … juste une heure… Il lutta encore une dizaine de minutes pour essayer de se rendormir mais rien à faire. Plus il essayait et plus il s’énervait de ne pas y arriver. Las il lança son oreiller au loin et se retourna sur le dos en fusillant le plafond du regard.
Je vais les tuer…
Mâchoires serrées, l’œil sombre, il bondit hors de son lit, faisant voler son drap et attrapa son épée en se dirigeant d’un pas énergique vers la porte.
Je vais les tuer !
Il s’arrêta net, la main sur la clenche et soupira en baissant le regard sur son corps… peut être serait-il mieux de s’habiller… il est toujours plus difficile d’avoir l’air menaçant quand on est nu comme un vers… Promptement il attrapa son haut de chausse et glissa ses pieds dans ses bottes avant de sortir… en laissant son épée – au bout du compte cela aurait été dommage de tuer les clients de son logeur… il lui faudrait ensuite retrouver une nouvelle chambre – souriant à l’avance de la joie qu’il prendrait à coller son poings dans la figure de ces maudits ivrognes.
Certes il n’avait guère sa noble allure coutumière, avec ses cheveux défaits comme si un pétard avait éclaté dedans, torse nu, le haut de chausse moulant ses cuisses comme une seconde peau et son regard meurtrier mais qu’importe ! Il n’allait pas parader non plus !
Une masse de curieux s’entassaient dans l’escalier et le laissèrent passer en le voyant venir. Arrivé aux bas des marches il sentit monter en lui une irrépressible envie de foncer dans la bataille à son tour -ce qu’il aurait sans doute fait si Tony ou Andy s’était trouvé là. Un rien déçu, il porta deux doigts à sa bouche et émit un sifflement si strident qu’il figea tout le monde. Les soudards se tournèrent vers lui, certains essayèrent de se cacher discrètement et d’autre pâlirent. Sans qu’il n’ait rien à demander les pochtrons s’écartèrent pour laisser voir deux d’entre eux. L’un au-dessus de l’autre, à califourchon, le tenant par le col de sa chemise et le poing en l’air prêt à s’abattre.
C’est eux qu'ont commencé ! lancèrent plusieurs voix en même temps.
Des gamins… je me coltine des gamins… bon sang mais qu’est-ce que j’ai fait pour mérité ça ? Lentement – il s’agissait de garder un aspect menaçant – le capitaine s’avança vers les deux lurons qui se relevèrent précipitamment en balbutiant des explications dont il ne comprit rien.
Cap'taine c’est que…
Lui il a…
Mais j’ai pas…
Fallait b'en que…
Il leva la main et il se tut aussitôt.
Je ne veux rien entendre !
D’un geste du doigt il désigna la foule derrière les deux hommes.
Vous, vous allez me remettre cette taverne en ordre. Et je veux la voir plus propre que jamais à mon retour.
Mais m’sieur… j’suis pas soldat moi…
Alors travaillez encore plus fort, parce que ça veut dire que quand je reviendrai, si ce n’est pas fini, vous le sentirait beaucoup plus passé qu’eux.
L’homme déglutit et il vit tressauter sa pomme d’Adam. Il fallut à Lucas un grand contrôle de lui-même pour ne pas éclater de rire à ce spectacle et garder une mine énervée.
Quand à vous deux puisque vous semblez si débordant d’énergie on va vous trouver une petite activité.
Mais Cap…
Un regard du jeune homme le fit taire. Les deux soudards suivirent leur Capitaine jusqu’à la porte de la taverne et sortir la tête basse.
Bon sang… on dirait des enfants grondés par leur paternel ! J’suis trop vieux pour ces bêtises !
Avant de sortir il se retourna vers l’assemblée, encore figée dans le silence.
Pour les soldats, vous vous présenterez sur le terrain d’entraînement dans deux heures.
Mais Cap'taine…
I’ fait encore nuit !
Dommage, moi je suis réveillé.
Il les entendit soupirer et esquissa un bref sourire amusé en se retournant pour sortir, entraînant les deux fautifs dans les rues. Peu après les écuries du corps de garde trouvaient deux paires de mains pour les nettoyer.
Quand vous aurez terminé, celle du château on aussi besoin d’un bon nettoyage…
Mais Cap’taine… ‘va y en avoir pour des heures !
C’est pas juste !
Vous avez raison… on ne peut pas nettoyer les écuries et laisser la tourelle aux dragons dans un état de crasse si déplorable. Puisque vous insistez vous vous en chargerez quand ce sera fini… sans oublier votre entraînement ensuite bien sûr… C’est clair ?
Oui Cap’taine…
Se mordant la langue pour ne pas rire, Lucas les regarda commencer à s’affairer et retourna vers la taverne. Un petit déjeuné, une rapide toilette, de nouveau vêtement et il serait fin prêt à torturer le reste de ses hommes… finalement c’était assez amusant de former une armée…
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| | | | Laurelin
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Dim 17 Oct 2010 - 16:48 | |
| A peine Laurelin avait elle eu fini sa phrase qu’un sifflement strident s’était fait entendre dans la taverne. Elle sursauta et tournant la tête découvrit l’émetteur du bruit. Lucas . . . apparemment ses ivrognes l’avaient également réveillé vu la fureur dans ses yeux et sa tenue légère. D’ailleurs elle ne détacha son regard de ce corps parfait que lorsqu’il quitta la taverne.
Il ne fallu pas très longtemps aux hommes responsables de cette pagaille pour tout remettre en place. Et quand Lucas revint les dernières tables encore debout étaient remises à leur places. Elle entendit le jeune capitaine commander un petit déjeuné au tavernier avant de regagner une table non loin d’elle. Mais à peine fut il installer qu’elle vit les catins s’approchaient de lui.
Pas étonnant vu sa tenue. . .
Elle n’avait que peu de solution qui s’offrait à elle. Soit elle restait là à regarder ses moins que rien tourner autour de Lucas, soit elle remontait dans sa chambre tout en sachant qu’elle ne pourrait pas dormir puisqu’elle ne cesserait d’imaginer ce qu’il se passait en bas, soit elle prenait son courage à deux mains. . .
C’est cette solution qu’elle choisit. Laissant l’impératrice seule dans son coin elle se dirigea vers la table de Lucas.
Puis je me joindre à vous Capitaine ?
Elle lui sourit et fit glisser sa capuche déclenchant des murmures dans son dos. | |
| | | | Jaheira
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Dim 17 Oct 2010 - 18:16 | |
| Accablée par le remord et presque totalement assommée par la quantité d’alcool qu’elle avait ingéré, c’est à peine si Jaheira eut connaissance que quelqu’un prenait place à sa table. Ce n’est que lorsque la jeune femme s’adressa à elle que l’impératrice releva lentement la tête et parvint à grand peine à reconnaître celle qui était en charge de la réparation des arches, sa vue étant brouillée par les larmes et trouble à cause des effets de l’alcool. Mais pour qui elle se prend celle-là, ma mère ?!
Juste comme elle allait lui répondre que, justement, en tant qu’impératrice elle faisait ce qu’elle voulait et que, là, ce qu’elle voulait c’était de se saouler à mort sans être dérangée, un terrible sifflement retentit dans la taverne, faisant grimacer Jaheira de douleur. Bon sang ! Mais qu’est-ce que... Et c’est là qu’elle le vit, torse nu, qui remettait un peu d’ordre dans les rangs des futurs soldats. La jeune femme se dit qu’elle avait bien de la chance que ce soit lui qui soit en charge de monter la nouvelle armée. Visiblement, il sait y faire. Elle le suivit du regard jusqu’à ce qu’il sorte de la taverne puis reporta son attention sur sa bouteille pleine au trois quart, avec la nette impression que cet homme, comme tous les autres d’ailleurs, lui était totalement inaccessible. Cette pensée s’ajoutant à la détresse qui envahissait déjà son coeur, elle leva la bouteille et en vida la moitié, d’un trait. Cette nouvelle dose d’alcool la fit sombrer dans un brouillard de semi-conscience qui était plus que bienvenu.
Pendant ce temps, la taverne fut remise en état par les soudards qui l’avaient pratiquement détruite quelques instants plus tôt. Jaheira ne sortit de sa torpeur que lorsque Laurelin quitta la table, le mouvement attirant son attention malgré elle. La jeune femme suivit l’elfe du regard et aperçut Lucas attablé à quelques pas, entouré par les filles de joie. Décidemment, je ne fais pas exception à la règle, il les attire toutes...
N’en supportant pas davantage, l’impératrice se détourna légèrement et replaça sa capuche d’un geste mal assuré afin de sortir le capitaine, les filles de joie et, surtout, cette femme elfe de son champ de vision. Tudieu ! Les filles de joie, ça va, mais une elfe ! Comment diantre pourrais-je rivaliser avec cette femme ? Elle jeta un oeil à sa bouteille dans la ferme intention de s’y noyer, mais ne se sentit tout simplement plus la force d’en prendre une goûte de plus. Elle se murmura donc à elle-même, l’alcool ne lui permettant pas de se rendre compte qu’elle n’était pas dans ses appartements, mais bien dans une taverne immonde : Oh Kateline, pourquoi ne pas m’avoir permis de mourir à ta place ? Cela m’aurait évité toutes ces emmerdes. Et voilà que ma fille semble marcher dans mes traces... Dieux, cela ne vous suffit donc pas de me torturer ? Permettez au moins à ma fille de connaître enfin le bonheur, faites qu’elle soit aimée et chérie par l’homme qu’elle aime... Je vous en conjure.
De nouvelles larmes se tracèrent bientôt un chemin le long de ses joues et tombèrent sur la table crasseuse. La jeune femme s’adossa au mur et baissa la tête afin de s’assurer que nul ne la reconnaisse et ne la voit ainsi, dans un moment de pure faiblesse. Elle était l’impératrice, il aurait été très mal vu que ses sujets la voient dans un tel état. À nouveau, elle se murmura à elle-même : J’en ai marre... j’en ai vraiment marre... Pourquoi a-t-il fallu que je retrouve la mémoire et que mes amis me reconnaissent ? N’aurait-il pas été plus simple pour moi de disparaître, de devenir quelqu’un d’autre, une inconnue, tout ce qu’il y a de plus normale, qui peut vivre comme elle le souhaite et démontrer ses faiblesses, ses peurs, ses joies et ses peines. Jaheira poussa un long soupir, désespérée. Voilà que je me parle toute seule... je suis au bord de la folie, c’est certain ! | |
| | | | Lucas
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Lun 18 Oct 2010 - 13:09 | |
| De retour dans la taverne Lucas eut le plaisir de voir que tout était revenu en ordre. D’un hochement de tête sec il signifia aux clients qu’il était satisfait et beaucoup filèrent sans demander leur reste. Le froid de la nuit l’avait complètement réveillé et c’est affamé que le capitaine s’installa au comptoir.
Le tavernier lui servit un petit déjeuné qui n’eut rien à envier au dîner qu’il avait avalé peu avant, grommelant quelque chose qui ressemblait à un : « et voilà… plus un chat ! Comment j’vais faire tourner la boutique moi ? »
Lucas ne releva pas et commença à manger quand plusieurs jeunes demoiselles virent se joindre à lui. Parfum bon marché, fard à joue criard, robes décolleté et tellement courte que c’est à peine si on pouvait appeler cela une robes… Visiblement les ribaudes semblaient en forme ce soir.
Vous semblez tendu Cap’taine….
Vous f’riez mieux d’vnir avec moi… j’saurais vous détendre….
Ou mieux v’nez avec nous toute…
Cap’taine… si vous saviez c’que ça m’a fait d’vous voir arriver comme ça… si fort… si…
La luronne se pencha vers lui et murmura des propos qui réussirent à le faire rougir, lui, qui pourtant en avait vu de toutes les couleurs. Sacredieu ! Elle ne devait pas avoir plus de vingt ans et ce qu’elle proposait était tout bonnement… honteux !... mais tentant… il devait bien l’avouer…
Se reprenant bien vite il se tourna vers les demoiselles.
Je vous remercie de ces délicates attentions damoiselles… mais j’ai fort à faire… croyez bien que j’en soit navré…
Elles prirent des mines boudeuses avant de s’éloigner doucement. La plus hardie s’accrocha à son cou et déposa un farouche baiser sur ses lèvres avant de s’éloigner.
Si t’changes d’avis… j’suis là-haut… Miriam que j’m’appel…
Elle lui dédia un clin d’œil équivoque et retourna vers les escaliers en ondulant des hanches de façon provocante.
Miriam… je note…
Secouant la tête pour remettre en place ses idées il retourna à son repas quand une voix lui fit tourner la tête. Encore une catin ? Bon sang combien y en avait-il dans cette taverne ? Il tourna les yeux vers la femme qui laissa tomber sa capuche, déclenchant nombres de réflexion admirative de la part des quelques personnes encore présente.
Laurelin ?
Surpris de la voir ici, Lucas resta un moment figé de surprise avant de se reprendre. Galamment il se leva et tira une chaise pour la jeune elfe qui lui sourit et s’assit gracieusement.
Que diab… que… que fais-tu ici ? Ce n’est pas un endroit pour t… pour une femme… une elfe en plus… et princesse de surcroit !
Instinctivement il se pencha vers elle, posant une main sur celles fines de la jeune femme, et continua tout bas.
Imagines-tu un peu ce qu’il pourrait arriver si l’un de ces… de ces types décidait de s’en prendre à toi ? Ma parole c’est presque de l’inconscience ! Pourquoi ne loges-tu pas dans cette autre auberge… le… la… oh je ne sait plus le nom mais… elle se trouve dans un bien meilleur quartier et jouit d’une meilleure clientèle…
Toujours aussi inquiet pour moi? se moqua t-elle joyeusement. Il lui répondit d'un sourire charmeur dont il n'eut pas conscience.
On ne se refait pas... | |
| | | | Laurelin
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Jeu 21 Oct 2010 - 20:23 | |
| Le contact de la main de Lucas sur les siennes fit naitre des frissons dans tout le corps de la jeune femme. Et ce sourire . . . bon sang était il donc aveugle pour ne pas remarquer ce qu’il déclenchait chez elle ? Cachant son trouble tant bien que mal, Laurelin enchaina :
Tu t’inquiètes vraiment trop . . . Ca fait cinq mois que je loge ici et il ne m’est jamais rien arrivé.
Cinq mois ?! Mais tu es complètement folle ! On aurait pu abuser de toi un bon millier de fois en moins de temps que cela !
Si j’avais eu un problème je savais où te trouver. Et tu sous estime ma capacité à passer inaperçu. La preuve avant ce soir personne à par le tavernier ne savait que je logeais ici.
Et sais-tu le nombre de fois où il a vendu ses clients pour une petite poignée d’or ? Qu’aurais tu fais à ce moment là si tu t’étais retrouvé seule ? Je suis à peu près aussi souvent là que la femme chargée du ménage.
Laurelin sourit à cette remarque. Vu l’état des lieux la femme en question ne devait jamais faire d’apparition ici.
Vous oubliez mon cher capitaine que je sais me défendre. Chez les elfes les femmes ont le droit au même entrainement que les hommes . . . Donc si tu n’avais pas été là et bien je me serais débrouillée seule voilà tout. . .
Et vous oubliez princesse qu’ici on fait très peu de cas des elfes.
Si quelqu’un doit surveiller ses arrières se serait plutôt vous mon cher capitaine vu les conversations qu’ont vos hommes à votre sujet. Moi au moins personne n’a des envies de meurtre à mon encontre.
La colère se lu alors sur les traits parfait du jeune capitaine.
N’en soyez pas si sûre princesse.
Bon d’accord mise à part toi il n’y a personne. Quelque soit le sens que l’on peut donner à cette phrase d’ailleurs . . .
Oui et c’est grandement suffisant.
Il repoussa alors sa chaise et se leva.
Rassemblez vos affaires princesse. Vous changez de quartier.
Laurelin eut un léger sourire en coin. Après tout autant tout tenter.
Est-ce une invitation ?
Lucas ferma les yeux et un sourire qui en disait long sur ses pensées se dessina sur son visage qui prit soudain beaucoup de couleur.
Non non Lucas arrête tout de suite de penser à elle de cette façon.
Ma parole mais tu rougis !
Elle vit alors le visage de Lucas passer du légèrement coloré au rouge vif.
Ah encore un peu plus . . . Je ne pensais pas ca possible.
Le jeune homme prit une grande inspiration qu’il relâcha lourdement.
Va chercher tes affaires tu changes d’auberge tout de suite.
Et qui es tu pour me donner des ordres ?
Tout de suite !
A vos ordres maitre.
Lucas piqua de nouveau un fard se qui fit rire la jeune femme.
Tu devrais vraiment arrêter de rougir à tout bout de champ Lucas.
Dépêche-toi.
Très bien. Si tu veux à ce point te débarrasser de moi . . .
Elle se leva et commença à monter les escaliers qui menaient aux chambres avant de se retourner.
Mais avant de t’occuper de MA sécurité tu ferais mieux de t’occuper de celle de ta chère impératrice qui a bu plus que de raison ce soir.
D’un geste de la tête elle lui indiqua la silhouette tout de noir vêtue.
Bonne nuit Lucas. Et essaye de ne pas trop profiter de la situation . . .
Sur ce elle remonta dans sa chambre et s’y enferma en pestant contre l’imbécilité des hommes. | |
| | | | Lucas
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Jeu 21 Oct 2010 - 22:53 | |
| Lucas porta alors son attention sur la silhouette sombre tapit dans un coin de la taverne. L’impératrice ? Sacredieu ! Qu’est-ce qui arrivaient donc aux femmes dans cette ville ? Aller dans une taverne à cette heure ! Et dans celle-ci en plus !
D’un pas vif il s’avança vers elle. Quand son regard glissa enfin sur le visage pâle de Jaheira, soigneusement caché sous sa capuche, son cœur s’arrêta de battre un instant et tout sembla se ralentir, s’arrêter… juste pour qu’il puisse se rassasier de sa beauté tranquillement offerte. Ses paupières closes faisaient dessiner à ses cils des ombres délicates sur ses joues, ses lèvres entrouvertes semblaient inviter aux doux murmures, aux baisers… Les bruits autour de lui revinrent d’un coup comme s’ils étaient multipliés par mille et le ramenèrent à la réalité et, secouant la tête, posa un genou à terre et une main sur l’épaule de la jeune femme.
Impératrice… Impératrice….
Elle ne réagit pas. Il se pencha vers elle et souffla à son oreille :
Jaheira… Jaheira réveillez-vous…
Ses paupières papillonnèrent avant de s’ouvrir doucement. Il eut un léger sourire face à son air perdu.
Bonsoir majesté…
Sans s’en rendre compte la main du capitaine se leva et glissa sur le front de la jeune femme pour remettre une mèche de cheveux sombre derrière son oreille. Crénom ! Mais qu’est-ce qu’il lui avait prit ? Se reprenant immédiatement il se racla la gorge et se redressant en lui tendant les mains.
Vous sentez-vous assez bien pour vous lever ?
Elle balbutia quelques mots d’une voix pâteuse qu’il ne comprit pas mais se leva. Ses jambes vacillèrent et il l’aida à se tenir debout jusqu’à ce qu’elle soit stabilisée. Il jeta quelques pièces sur la table pour payer la bouteille qui tintèrent joyeusement sur le bois et, tenant toujours une main de la jeune femme avança de quelques pas. Elle n’en fit pas un qu’il la vit tanguer. Apparemment elle avait plus but qu’il ne l’avait pensé. Les jambes de la jeune femme ployèrent et, vivement il la rattrapa, passant un bras sous ses genoux et un autre dans son dos. En une fraction de seconde elle était dans ses bras. Leurs regards se croisèrent. Avait-il jamais vu pareil regard ? Certainement pas. Il eut un sourire en coin.
Venez Altesse… je vais vous conduire chez vous.
Faisant peu de cas des curieux qui les regardaient, il quitta la taverne et s’élança dans les ruelles. Le froid du dehors les saisit à peine eurent-ils passé la porte. Elle frissonna et il remit tant bien que mal la cape de la jeune femme sur elle pour la protéger. Elle parlait à tord et à travers, apparemment de façon tout à fait logique pour elle, sans qu’il y comprenne un traitre mot. Un sourire amusé flotta sur ses lèvres alors qu’elle continuait encore et encore à parler.
J’ignore ce qui vous a conduit ici mais je suis certain que demain vous regretterai d’avoir mit un pied dans cette taverne…
Bientôt ils arrivèrent en vu du château.
Encore quelques minutes majesté et vous serez bien au chaud dans votre lit…
| |
| | | | Donovan
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Dim 7 Nov 2010 - 16:14 | |
| Lorsque le capitaine hurla l’ordre de se mettre au garde à vous, Donovan n’eut d’autre choix que d’obéir, cependant, il fut incapable de détourner le regard de la jeune femme elfe, ses magnifiques yeux verts l’envoutant jusqu’au plus profond de son âme. Étrangement, lorsque le capitaine entra dans son champ de vision, il crut percevoir un certain agacement sur son visage. Se connaissaient-ils ? Quel lien existait-il entre eux ? Leur échange ne dura que quelques secondes puis le capitaine se tourna finalement vers les archers, leur annonçant que ceux intéressés par un poste de maître d’armes devaient se présenter avant l’aube le lendemain.
Maître d’armes... l’occasion que j’attends depuis si longtemps... Se pourrait-il que ce soit enfin ma chance ? Un magnifique sourire aux lèvres, Donovan salua son capitaine avant que celui-ci ne tourne les talons et ne reparte en sens inverse. À cet instant, le jeune homme aperçut l’elfe, son arc levé et la vit tirer en direction du capitaine. Son sourire s’élargit un peu plus et il sentit même un fou rire naître en lui. Décidemment, en plus d’être une beauté à couper le souffle, cette femme a du caractère ! Visiblement, elle ne souhaite qu’une chose : participer à ce concours malgré l’interdiction de Davonport. On risque de bien s’amuser dans le coin !
Donovan croisa le regard de l’elfe pendant qu’il continuait de rire, très amusé par la situation et en imaginant la tête du capitaine. La déesse des bois se détourna et partit en direction de la cité d’un pas déterminé. Je parie qu’elle est déjà à échafauder un plan pour demain. Ignorant totalement pourquoi il faisait une telle chose, le jeune homme lui emboîta aussitôt le pas et la suivit, à bonne distance pour ne pas se faire remarquer. Après plusieurs minutes à déambuler ainsi dans les rues, la jolie blonde bifurqua et entra dans un établissement. En relevant les yeux, Donovan eut la surprise de constater qu’il s’agissait de la Choppe Insomniaque, l’auberge où il logeait lui-même. Une seconde idée folle lui traversa l’esprit...
Il franchit la distance qui le séparait encore de l’entrée, poussa la porte et se dirigea vers le comptoir, mine de rien. Chemin faisant, il repéra l’elfe, assise seule à une table devant ce qui semblait être un repas. Décidemment, la qualité de la nourriture laissait vraiment à désirer dans cet établissement. Pourquoi une elfe, si belle et délicate, se contente-t-elle de cette chose infâme ? Le jeune homme se tourna vers le tavernier et lui commanda à manger. Une fois qu’il reçut sa maigre pitance, Donovan attrapa son bol et marcha vers l’endroit où se trouvait l’elfe.
Ignorant qu’il possédait autant d’audace, il prit place à la table, en face de la belle jeune femme, le visage souriant. J’ose espérer que vous ne laisserez pas le capitaine l’emporter si facilement... Un homme qui n’accepte pas qu’une femme puisse posséder un si grand talent et qui ne lui permet pas d’agir à sa guise, n’en est pas vraiment un. Là d’où je viens, les femmes sont libres d’occuper n’importe quelle fonction, que ce soit soldat, cuisinière ou même forgeron. À ce moment, l’elfe esquissa un léger sourire.
Une lueur amusée dans le regard et un sourire en coin sur les lèvres, Donovan baissa légèrement le regard sur son bol, qu’il n’avait pas encore touché, et se perdit dans l’un de ses souvenirs. Je vous assure, j’ai en ma possession une dague de belle facture forgée de la main d’une femme. Elle était magnifique, malgré ses mains blessées par la chaleur intense, et adorait le parfum des violettes et les balades en forêt. Il releva la tête et croisa le regard de la jeune femme. Cependant, je vous le concède, l’image d’une femme frappant du marteau une pièce de métal chauffée au rouge reste assez amusante, mais non moins réelle.
Oh ! Mais j’y pense, je ne me suis même pas présenté... Pardonnez mon manque des convenances, milady. Le jeune homme se leva et se courba d’une légère révérence. Je suis Donovan d’Ériador, une région où les montagnes sont en permanence vêtues d’un manteau blanc, située un peu plus au Nord d’Andalasia. Je suis plus qu’honorer d’avoir eut la chance de croiser votre route. Je n’ignorais pas que les elfes étaient magnifiques, mais j’étais bien loin de m’imaginer qu’une telle beauté puisse exister sur cette terre. Avec délicatesse, il alla cueillir la main de l’elfe et y déposa un léger baiser. Puis-je espérer que vous déclinerez votre nom, milady ? | |
| | | | Laurelin
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Dim 7 Nov 2010 - 17:37 | |
| A peine entré dans l’auberge Laurelin commanda ce qu’ils osaient appeler un repas et s’installa dans une table du fond pour être tranquille et réfléchir à comment tromper Lucas lors du concours qui aurait lieu le lendemain à l’aube.
Bien que perdue dans ses pensées elle vit l’inconnu s’installer en face d’elle. Elle s’apprêtait d’ailleurs à le congédier quand elle se rendit compte que le jeune homme ne lui était pas si inconnu que ca. Elle reconnu sans peine le jeune homme qu’elle avait croisé au camp d’entrainement parmi les archers. Avant qu’elle ait pu dire quoique ce soit il engagea la conversation comme s’il se connaissait depuis longtemps. Et au fur et à mesure qu’il parlait un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, ce jeune homme lui plaisait de plus en plus. Quand il se courba en une légère révérence son sourire s’élargit encore plus. Cela faisait bien longtemps que plus personne ne s’inclinait devant elle et encore plus longtemps que personne ne lui avait prit ainsi la main pour y déposé un chaste baiser.
Donovan . . . Elle ne le connaissait pas mais d’instinct elle sut que ce ne serait sûrement pas la dernière fois qu’il se voyait. Elle se leva et esquissa à son tour une révérence avant de lui répondre en souriant, oubliant un moment les plans qu’elle était en train d’échafauder pour le lendemain.
Merci du compliment Messire. Je me nomme Laurelin. Et j’espère qu’un jour je pourrais découvrir cet endroit merveilleux où les femmes ont le droit d’exercer le métier qu’elle souhaite. Car je suppose que vous l’aurez remarqué ici c’est loin d’être le cas. . . Les femmes ne sont bonnes qu’à tenir leur maison pendant que les hommes, eux, ont tous les droits. Et Lucas est surement le pire de tous !
Mais que lui arrivait-il ? Elle ne connaissait pas cet homme et elle était en train de lui parler comme si elle le connaissait depuis des années . . . Elle rougit légèrement.
Pardonnez-moi. Je ne sais pas pourquoi je vous dis ca. | |
| | | | Donovan
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Dim 7 Nov 2010 - 20:38 | |
| Le jeune homme ne put s’empêcher d’esquisser un sourire amusé en entendant les paroles de Laurelin prononcées avec autant d’émotions. Lorsqu’il la vit rougir, il la trouva encore plus belle. Comment une femme de sa stature peut-elle même songer à rougir devant un simple homme ? Pardonnez-moi. Je ne sais pas pourquoi je vous dis ca.
Ne vous en déplaises, noble dame. Probablement est-ce parce que vous me faites confiance ou que vous avez à coeur de faire vos preuves aux yeux du capitaine, ce qui occupe la majeure partie de vos pensées, vous empêchant ainsi de songer à autre chose. Donovan fit un signe de la main, lui indiquant la chaise qu’elle avait quitté pour lui faire la révérence, l’incitant à reprendre place. Vous savez, la condition des femmes d’Ériador n’a pas toujours été celle qu’on y connaît aujourd’hui. Tout comme ici, les femmes ont dû se battre et faire leurs preuves. N’est-ce pas une femme qui dirige cet empire ? Je suis persuadé qu’elle souhaite le même avenir que vous pour les femmes et qu’elle saura vous épauler dans cette lutte.
Le jeune homme se risqua à croiser le regard de Laurelin. Et si je puis me permettre, il y a très certainement des hommes qui ne partagent pas l’avis du capitaine et qui pourront parler en votre nom. Il montra du menton l’arc adossé au mur derrière l’elfe. Cet arc, vous savez vous en servir. Vous avez un merveilleux talent, il faudrait être fou ou aveugle pour ne pas l’admettre ! Si vous souhaitez devenir maître d’arme, je suis prêt à vous aider... bien que, je ne puis vous le cacher, je convoite également ce poste. Cependant, je sais le reconnaître lorsqu’un adversaire est plus talentueux que moi et ce serait un immense honneur que de recevoir votre enseignement.
Donovan sourit, ce qui fit briller ses yeux bleus comme un ciel d’été. Nous ne nous connaissons pas, il est vrai, et j’ai dû passer pour le plus arrogant des hommes pour m’être ainsi imposé à vous, j’ignore même ce qui m’a poussé à agir ainsi... Si je vous ai offensé d’une quelconque façon, milady, je vous prie de me pardonner. Si vous consentez à recevoir mon aide, peut-être pourrions-nous terminer ce qu’il convient d’appeler repas dans cette auberge et, ensuite, échafauder notre plan, à moins bien sûr que vous en ayez déjà un... En ce cas, je suis votre humble serviteur. Le jeune homme inclina galamment la tête en signe de soumission.
Il releva la tête pour croiser à nouveau le regard de Laurelin. Celle-ci lui assura qu’elle n’avait encore songé à rien qui puisse duper Lucas. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du jeune homme, qui, lui, avait une idée qui pourrait très bien fonctionner. Il incita donc la jeune femme à terminer son repas et il en fit autant. Une fois que les bols furent vidés et repoussés sur la table, Donovan changea de place, occupant maintenant la chaise tout juste aux côtés de Laurelin puis il se pencha légèrement afin que nul autre qu’elle ne puisse l’entendre.
Il exposa donc son idée dans un murmure de sa voix grave et chaude. Ayant quitté mon foyer, j’ai plusieurs vêtements dans ma chambre, ici, qui pourraient nous servir à vous transformer, disons, en jeune homme ayant survécu à un incendie, non sans avoir été grièvement brûlé au visage et à la tête. Je possède une cape vert foncé, à capuche bien sûr, et un large morceau de tissus noir qui pourrait servir à vous masquer le visage. Nous pourrions aussi y enrouler votre magnifique chevelure de façon à ce que tous croient que vous avez perdu la totalité de vos cheveux dans l’incendie. Vos oreilles, si belles soient-elles, seront également cachées à la vue des gens. Aussi, pardonnez-moi, mais je crois qu’il serait indispensable que vous vous salissiez les mains, le plus possible, afin qu’on ne remarque pas le reflet si soyeux de votre peau. Ainsi transformée, il faudrait que Davonport soit devin pour savoir à qui il a vraiment affaire. Évidemment, je vous fournirai des vêtements d’homme, je crois qu’il y aura moyen de les arranger pour qu’ils soient à votre taille. Donovan sourit, fier de son idée. Qu’en pensez-vous ? | |
| | | | Laurelin
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| | Sujet: Re: La Choppe Insomniaque (taverne) Dim 7 Nov 2010 - 21:01 | |
| Au fur et à mesure que Donovan lui expliquait son plan un large sourire se dessina sur le visage de la jeune elfe. Ce déguisement serait parfait, Lucas n’y verrait que du feu elle en était certaine.
Je trouve que c’est une excellente idée. Mais je n’accepterais votre aide qu’à une seule condition . . .
Le jeune homme la regarda surpris mais ne prononça pas un mot.
Laissez tomber le milady et appelez moi simplement Laurelin. . . Comme tous mes amis.
Et pour la place de maitre d’arme d’après ce que j’ai pu voir tout à l’heure à l’entrainement vous avez toutes vos chances. D’ailleurs sachez que dans l’éventualité où Lucas ne remarque pas la supercherie et décide de me confier le poste je n’ai pas l’intention d’accepter. Car cet idiot à raison sur un point au moins. Je ne peux pas faire partie de cette armée, il y a trop de risque que je me retrouve à devoir combattre mon propre peuple. Je veux simplement qu’il reconnaisse que même si je suis une femme je sais utiliser mon arc et mes flèches mieux que la quasi-totalité de ses hommes. D’ailleurs je ne pensais pas trouver un jour une deuxième personne capable de l’exploit que vous avez accompli tout à l’heure. Jusqu’à aujourd’hui je ne connaissais qu’une personne qui en soit capable. Où avez-vous appris à si bien tirer à l’arc ? | |
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