La Grande Porte de Nachtewig

Reconnaissant les soldats de Cole Alyssia avait fait signe à Bella et Edward de les suivre sans résister pensant que son beau frère la reconnaitrait lui. Mais bien sur ca ne pouvait pas être aussi simple, il ne voulait pas la croire. Et elle le comprenait, il la croyait morte depuis plus de deux ans. Maintenant elle devait trouver un moyen de le convaincre…

Qu’est ce que vous voulez que je vous dise pour vous persuader que je suis bien celle que je dis. Je sais que ca fait plus de deux ans que vous m’avez cru morte ce jour là au château de Berswick mais ce n’était pas moi !!!

Voyant que même c’est détail ne le convainquait pas elle su qu’il n’y avait qu’une chose que seule elle et les deux frères connaissaient. Elle soupira et une main sur l’amulette d’Andrew qu’elle portait dorénavant autour du coup elle fixa son regard à celui de Cole et pénétra dans ses pensées faisant ainsi en sorte d’être entendu de lui seul.

Qui d’autre qu’Alyssia était au courant qu’Andrew de Linsac est votre frère et que c’est pour obtenir cette information que Berswick m’a fait enlever ?

Elle espérait que cette fois il la croirait car elle ne voyait vraiment pas par quel autre moyen elle pouvait lui prouver qui elle était.

Le doute persistant dans l'esprit de Cole s'effaça aussitôt qu'il la vit porter la main à sa gorge. Le talisman qu'elle portait il le reconnu. C'était celui qu'il avait vu Andrew acheter des années plus tôt. Les pensées de la jeune femme finirent de le convaincre. Elle était en vie. Elle était là devant lui. Ils s'étaient trompé. Un petit sourire étira ses lèvres. Il y en aurait plus d'un qui serait surpris.

Vous avez pris votre temps pour revenir ma chère... Je serai curieux de savoir où vous étiez tous ce temps... mais je suppose que vous êtes pressée de vous changer.

Il désigna du regard les vêtements poussiéreux.

Tout va bien messieurs... Cette femme est bien dame Alyssia.

L'étonnement se peignit sur les visages des gardes.

Prenez garde en rentrant dans la cité. Vous risquez de faire peur à plus d'un. On n'a pas l'habitude des revenant ici bas...

Son sourire s'élargit.

Vous ne vous joignez pas à nous?

Je vous rejoins d'ici quelques minutes. Il me reste quelques affaires à régler.

D'un geste il l'invita à avancer et, riant sous cape, disparut dans une gerbe de flamme pour aller prévenir les gardes de la citadelle et surtout la famille de sa belle sœur. Peu après elle arrivait sur le parvis du château.

Sujet: Re: La Grande Porte de Nachtewig Dim 11 Oct 2009 - 14:24

Le carrosse de la comtesse fut stoppé aux portes de la cité. Nachtewig. Enfin elle y était. Elizabeth observa à travers les tentures les gardes qui questionnaient ses hommes. Bien avant son départ elle s'était renseignée sur cette capitale. La ville était devenue frileuse avec les étrangers depuis de récents événements mais elle ne doutait pas de pouvoir passer.
L'un de ses hommes s'avança et montra ses titres de noblesse. On ne pouvait décemment interdire l'entrée à une comtesse, même si ces pauvres bougres ignoraient qu'ils venaient de faire entrer le loup dans la bergerie.

Les lourdes portes s'ouvrirent et elle esquissa un sourire pincé. La petite troupe avança. Le carrosse s'ébranla.

A nous deux maintenant...

D'un geste de sa main pâle elle envoya ses hommes parcourir la cité. Plus vite ils la trouveraient plus vite elle pourrait mettre la main sur le grimoire. Et là, plus rien ne l'arrêterait.

La petite troupe fila à travers les ruelles comme s’ils avaient tous les démons de l’enfer aux trousses. Les quelques soldats qui leurs barrèrent le chemin ne firent pas long feu et bientôt ils étaient devant la grande porte.

Il faut lever la herse.

On y va.

Les deux jumeaux se regardèrent avec un demi-sourire. Aidés chacun de deux compagnons ils entrèrent comme des tornades dans le corps de garde de part et d’autre de la porte alors que les quatre restant s’acharnaient à déplacer la lourde poutre qui barrait la porte.
Le sang coula dans les deux camps mais ils parvinrent chacun de leurs côtés à gagner la minuscule salle où une gigantesque roue retenait la herse.

Magne-toi Roen !

Ses deux compagnons refermèrent la porte et s’appuyèrent dessus pour éviter que leurs ennemis ne s’y engouffrent. Bandant ses muscles le jeune homme fit tourner la roue et, lentement, la herse se leva. Un cliquetis marquait chacun de ses pas, comme un compte à rebours.
La porte de la petite salle craqua et les soldats s’engouffrèrent. Délaissant la roue il se joignit à ses camarades pour combattre. Le nombre d’ennemi allait croissant et bientôt ils furent à trois contre dix… c’était perdu d’avance. On les avait prévenu, c’était une mission suicide… ils le savaient, et ils l’avaient acceptés.
Les trois guerriers se consultèrent du regard. Se rendre ? Hors de question. Avec un hurlement de rage ils s’élancèrent vers leurs adversaires, courant vers une mort certaine.

Tony menait les fantassins. Il ne pouvait faire qu’une chose : tenir… attendre que la grande porte s’ouvre. Les sorts et les flèches pleuvaient sur eux avec force, décimant peu à peu ses troupes. Pestant contre les soldats à l’intérieur qui les faisaient attendre, le vieux capitaine soupira de soulagement en entendant les hurlements des dragons. Enfin leurs alliés allaient un peu botter le train aux tireurs. Le crissement de la herse qui se lève le rappela à l’ordre. La grande porte s’ouvrait enfin.
Brusquement la herse cessa de monter, laissant seulement un espace de trente à quarante centimètres pour passer. La poisse ! Grondant de colère il ordonna à ses hommes de ramper et de passer dessous. Bientôt les fantassins s’élancèrent dans la cité noire à grand renfort de cris guerriers.

Menant une partie de ses hommes sur les remparts, Tony domina bientôt la cité mais n’eut pas le temps d’apprécier la magnificence de la vue. La terre tremblait sans même qu’il s’en rende compte. Des corps tombaient des hautes murailles en hurlant, du sang volait dans les airs et une odeur de mort plana sur la ville.
Au loin le volcan cracha sa colère, lança dans le ciel un épais nuage de cendre qui tomba sur la cité comme une neige grise. Les combattants ne s’arrêtèrent pas une seconde. Tranchant une gorge devant lui, le soldat se retrouva couvert de sang. Tout était noir, gris… et rouge.

Sujet: Re: La Grande Porte de Nachtewig Dim 19 Sep 2010 - 17:14

Le soldat, le visage pâle et légèrement bleuté, tomba au sol, mort, révélant Rogan, un sourcil moqueur levé alors qu’il regardait d’un air mi-amusé mi-agacé son jumeau.

Je peux vraiment pas t’laisser seul cinq minutes.

Malgré sa remarque comique la peur et la colère grondait dans le cœur du jeune homme. Jamais il n’avait autant crains pour la vie de quelqu’un que lorsqu’il avait vu les soldats grouillant dans le petit réduit où son frère s’était retrouvé piégé. De la fenêtre en face, dans l’autre partie du corps de garde, il avait vu son jumeau batailler férocement et, brusquement, il avait sentit son corps se changer. Et voilà qu’il était arrivé là, de l’autre côté. Qu’importait comment. Il était arrivé à temps.

Quoi on a plus le droit d’s’amuser ?

Des soldats s’élancèrent vers eux et ils durent cesser de parler pour parer les attaques.

Pas sans moi !

Bah voyons !

Rogan se baissa pour éviter l’arme et donna un violent coup de pied dans le genou droit du soldat. Un méchant craquement suivit et l’homme hurla en tombant au sol. Pas très chevaleresque mais après tout, il n’était pas chevalier. Un coup d’épée rapide changea les hurlements de l’homme en d’étranges gargouillis qui disparurent peu après.

Soit dit en passant… j’t’ai sauvé la vie… ça fait dix points de plus j’crois ?

Son frère passa son ennemi par le fil de son épée et se tourna vers lui l’air outré. Ils n’eurent qu’une fraction de seconde pour s’amuser avant que de nouveaux adversaires se présentent.

Comment ça dix ! Espèce de tricheur ! On avait dit trois !

Menteur !

La petite troupe se débarrassa promptement des derniers combattants, ouvrirent grand la herse, et filèrent par l’escalier en colimaçon pour rejoindre les combats à l’extérieur.

T’sais très bien qu’ça fais dix points ! T’es qu’un mauvais perdant.

J’ai pas perdu. ‘Reste encore plein d’type à tuer ici… dont toi… et là j’me compterais un gros bonus juste pour la forme !

Et t’iras expliquer ça à ma femme.

Espèce de…

Avec un rire Rogan entraîna son jumeau dans les rues, combattant avec presque trop de joie.

Sur ordre de l’empereur ils avaient chevauché sans relâche vers Nachtewig, se relayant pour dormir ou manger. Les nouveaux capitaines de l’armée s’attendaient à une certaine résistance aux frontières de l’empire mais il n’y eut rien. Pas plus dans les campagnes ou les villages alentours. Rien. Personne. Pas âme qui vive. Aux premières maisons traversées le ton était donné : rien de devait être dégradé ou détruit. Aucun pillage, aucune mise à sac. Certains soldats plus âgés protestèrent mais les quatre Capitaines eurent tôt fait d’étouffer toute rébellion.
Ils approchaient de la cité impériale quand Mataïs, le Gardien de l’Ordonnateur, demanda un conciliabule avec ses compagnons. Le vieux livre qui reliait les chefs de l’Armée au Conseil et à l’Empereur venait de leur donné leurs ordres. En lettres écarlates sur le parchemin jauni on pouvait lire ceci :

Citation :

Nachtewig ne doit pas survivre. Détruisez tout. Aucun prisonnier.

Aussitôt les quatre hommes protestèrent. Hors de question de souiller la noire citadelle, d’y faire couler le sang. Ils avaient reçu leurs ordres avant de partir, ils devaient sauver le maximum de personne. En quelques minutes ils furent d’accord. Ce message ne serait pas divulgué aux troupes. Eux seuls sauraient… eux et les envoyés du Conseil… Des hommes qu’ils devaient empêcher de nuire… mais cela serait une autre histoire. Ils devaient tout d’abords trouver qui était ses hommes et, peu à peu, la liste s’était réduite. Seuls quelques soldats, qui semblaient particulièrement agressif envers Richard et Lowson, des parents de Lucas, restaient suspect… soit environ une vingtaine de personne… la recherche allait encore être longue.

Le lendemain ils arrivaient devant la cité. Remparts désert comme le reste de l’empire. Crénom ! on se serait cru dans une ville fantôme. Ils franchirent les Grandes Portes, largement ouvertes, craignant une embuscade. Les sabots de leurs chevaux claquèrent lugubrement sur les pavés alors qu’ils remontaient le chemin jusqu’au château. Les quatre Capitaines sautèrent de selles, le cœur lourd de voir la cité ainsi. Accompagné d’une poigné de soldats ils entrèrent. Toujours personne. Pas même un domestique.

Fouillez les lieux.

Les soldats se séparèrent.

Ce n’est pas normal.

Un piège ?

Je ne pense pas…

Un sort peut être.

Capitaine ! Par ici !

Aussitôt les quatre hommes filèrent vers la salle du trône et se figèrent à l’entrée. Assise sur le siège impériale, fière et droite comme une reine, était la princesse Léanne. Les soldats l’encerclaient comme si elle était une criminelle dangereuse, prêt à la découper au moindre mouvement. La surprise passée, les Capitaines s’avancèrent.

Admin Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 13/09/2013

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