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| Chez Andra | |
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Jaheira Admin
Nombre de messages : 194 Localisation : Cité de Nachtewig Date d'inscription : 18/11/2006
Qui suis-je? Race: Sorcier/sorcière Compétences particulières 1: Contrôle un ou plusieurs éléments (feu/eau/terre/air) Compétences particulières 2: Immortel (ou du moins peut vivre très longtemps)
| Sujet: Chez Andra Mer 27 Jan 2010 - 23:26 | |
| Depuis combien d’heures, de jours, de semaines, voire de mois, marchait-elle ainsi, Jaheira ne pourrait jamais le dire. Elle vivait dans un brouillard perpétuel, ni voyant rien, se contentant d’avancer. Elle n’avait conscience que de quelques lueurs, certaines plus vives d’autres plus sombres…le jour, la nuit, qui sait.
Soudain, une sensation nouvelle, enfin, depuis longtemps oubliée : quelque chose sur ses épaules, quelque chose encore imprégné d’une douce chaleur. Sans trop savoir pourquoi, Jaheira senti sa peau lui faire un drôle d’effet…un frisson, résultat du contraste de cette chaleur avec sa peau totalement glacée. Sans émotion aucune, elle suivit docilement ce qui l’amenait en un lieu inconnu. Rien d’étranger puisque tout lui était désormais inconnu…
Elle sentit le sol se transformer sous ses pieds, il était plus froid, plus dur…de la pierre sans doute. Son cerveau depuis longtemps immobile se remit difficilement à fonctionner, y avait-il de l’espoir ? Des sons différents lui parvenaient, plus forts, assourdissants parfois. Où se trouvait-elle ? Après un certain temps (les minutes et les heures n’avaient plus aucun sens pour le fantôme), le son fut étouffé, derrière une porte peut-être…oui, il faisait plus chaud maintenant, elle devait se trouver chez quelqu’un...ce qui l’avait amenée était sans doute une personne. Que c’était étrange de ressentir toutes ses sensations. Sa tête, son corps n’avait plus été aussi animé depuis…depuis…elle n’aurait su le dire.
Un autre des sens de Jaheira fut doucement tiré de son long sommeil : l’odorat. Qu’était ce fumet ? Sans crier gare, son estomac gronda très fort. À n’en pas douter, elle était totalement affamée. Elle tourna lentement la tête vers l’endroit d’où provenait l’odeur puis on déposa, encore une fois, quelque chose sur ses épaules, une couverture. Une voix lui parvint, très proche, douce et…inquiète. Ce pouvait-il qu’on s’adresse à elle… Au prix d’un gros effort, elle releva la tête et tenta d’accrocher son regard sur la personne à ses côtés. Ses yeux étaient voilés depuis si longtemps, un peu comme si on tentait d’y voir à travers du lait. Plusieurs fois, elle cligna des paupières pour chasser ce brouillard épais. Des formes lui apparurent soudain, floues au début, mais se précisant de plus en plus. Oui, une table se trouvait devant elle. La pièce était petite et ne contenait presque rien. Une femme se tenait tout près et s’adressait à elle de nouveau, répétant ce qu’elle avait dû dire voilà quelques secondes, consciente que sa visiteuse n’avait rien saisi la première fois.
« Racontes moi... que t'es t-il arrivé? Tu t'es perdue? Quelqu'un t'as fais du mal?... Ne crains rien tu es en sécurité ici... »
Jaheira se racla la gorge, de toute évidence, sa voix serait rauque, brisée, tout comme l’était son corps. Elle n’était même pas certaine de pouvoir parler…il y avait si longtemps.
Je…ne sais pas…ce qui m’est arrivé. Je…perdue, non, je ne crois pas. En fait…j’ignore où je suis…où nous sommes, quel jour, quelle année. Par contre, je sais que j’ai faim, très faim, comme s’il y avait une éternité que je n’avais rien mangé. Et comme pour appuyer ses dires, son estomac se manifesta, encore plus insistant. Elle regarda la femme, la dévisagea même. Vous…qui êtes vous ? Est-ce que nous nous connaissons ?
Poussant un soupir, Jaheira se prit le visage entre les mains. Je…je n’ai plus de souvenir. | |
| | | Andra
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| Sujet: Re: Chez Andra Jeu 28 Jan 2010 - 22:44 | |
| La pauvre enfant... enfin... enfant... l'enfant en question était plus proche de son âge que de l'enfance mais bon... elle lui faisait tellement penser à ces petits êtres sans défense... Vivement Andra prit un grand bol de soupe qu'elle déposa devant l'inconnue.
Attention... c'est très chaud...
Sans doute lui restait-il un peu de pain. Furetant parmi ses vivres elle découvrit un quignon de pain dur qui, une fois coupé en petits morceaux, feraient des croutons excellent. En un tour de main elle les apporta pour les rajouter au potage.
Voilà...
Elle s'installa en face de la jeune femme.
Je me nomme Andra et tu es en la citadelle de Nachtewig... nous sommes en janvier 1458... le vingt-huit pour être exact... te souviens-tu? Je ne crois pas t'avoir déjà vu ici, sans doute viens-tu d'un village voisin... à moins que tu ne voyageas avec des marchants ambulants... il y en a encore quelques uns pour s'aventurer jusqu'ici en plein hiver... cela te rappel t-il quelque chose?
Voyant que la jeune femme avait fini son bol elle se releva.
En veux-tu encore? Peut être préfères-tu faire un brin de toilette ou soigner tes plaies? Ou même te reposer? Depuis combien de temps marchais-tu ainsi? Mais je parle, je parle... ma pauvre enfant... je vais essayer de te trouver des vêtements à ta taille...
Elle l'observa d'un oeil avertie.
Oui... tu es un peu plus grande que moi mais cela devrait faire l'affaire... Je vais aussi aller te chercher de l'eau et te préparer un bon bain... il ne faudrait pas que tu attrape la mort...
Elle lui servit un nouveau bol.
Mange encore un peu... tu es à peine plus épaisse qu'un fil de soie!
Sur quoi elle disparut dans une pièce adjacente et fouilla dans sa malle pour dénicher une robe qui serait à la taille de la demoiselle. En quelques minutes le lit fut tiré - les draps n'étaient pas changés mais c'était un luxe qu'elle ne pouvait plus se payer depuis longtemps - et le vieux tub de bois rempli d'eau laissait s'échapper un jolie nuage de vapeur. Une serviette et un minuscule morceau de savon attendait à côté. Il ne lui en restait plus beaucoup... peut être qu'en économisant pendant un mois ou deux elle pourrait s'en offrir un autre bientôt... Elle soupira et rejoignit la jeune inconnue dans la pièce principale.
Tout est prêt...
Maman? C'est qui la dame?
Andra aperçut alors sa fille - de retour de chez sa grand mère de bonne heure pour une fois - qui regardait l'inconnue d'un air légèrement inquiète. Avec un sourire elle la rejoignit, la prit dans ses bras et l'embrassa tendrement sur la tête. Du haut de ses sept ans la petite ne s'en laissait pas compter facilement et était doué d'une perspicacité effarante.
Melinda je te présente...euh... une amie...
Puis se tournant vers l'inconnue, en se rendant soudain compte qu'elle ignorait totalement son nom, elle ajouta:
Et voici ma petite princesse, Melinda. | |
| | | Jaheira Admin
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| Sujet: Re: Chez Andra Ven 29 Jan 2010 - 3:32 | |
| Une fois le bol de potage devant elle, Jaheira ne pouvait plus porter attention à autre chose. Elle mangea rapidement, se brulant la bouche, mais elle n’en avait cure…elle avait si faim ! Du potage coula même légèrement sur son menton. Elle eut tôt fait de l’essuyer avec un doigt et de lécher celui-ci goulument. Cependant, les règles de la bienséance prirent bientôt le dessus, inconsciemment, comme si ce genre de comportement ne lui convenait pas, comme si dans une autre vie, jamais elle n’aurait osé agir de cette façon. Elle se força à ralentir le rythme et à mâcher les croutons devenus mous plutôt que de les avaler tout rond.
Elle parvint donc à écouter ce que la jeune femme lui disait. Nachtewig…ce mot fit tinter une cloche dans l’esprit de Jaheira. Bon sang, elle connaissait cet endroit, mais n’arrivait pas à mettre le doigt sur un détail qui lui sembla important. En janvier 1458…était-ce possible qu’elle ait marché si longtemps, tout en étant inconsciente du temps qui passait. Étrangement, elle aurait juré que nous étions à l’été 1457. Tous ces mystères et son incompréhension commençaient à sérieusement l’énerver. À ce moment, elle aurait voulu répondre à la dame, Andra, qu’elle s’appelait, cependant, celle-ci venait de lui servir une seconde portion du délicieux potage et continua à parler avant de quitter la pièce pour…qu’avait-elle dit déjà, ah oui, il était question de vêtements et d’un bain. Le temps qu’Andra ne revienne, Jaheira avait terminé son repas et ne croyait plus pouvoir avaler quoi que ce soit d’autre. Une douce chaleur avait envahi son corps. C’est ainsi qu’on devait se sentir une fois l’estomac bien rempli.
Une question lui brûla les lèvres, cependant, elle n’eut pas le temps de la poser qu’une fillette fit irruption dans la pièce et questionna sa mère sur l’inconnue assise à table. Un terrible choc ébranla le corps de Jaheira, de la tête au pied, comme si on l’avait foudroyée. Une fille…elle aussi en avait déjà eu une. De grosses larmes se mirent à couler sur ses joues, creusant des sillons dans la crasse qui lui couvrait le visage. Se secouant, elle adressa un doux sourire à la fille d’Andra, sa princesse, Melinda… Se raclant la gorge, encore une fois, tentant de chasser le chagrin qui lui perforait le cœur, Jaheira voulut se présenter à son tour, comme il convenait de le faire lorsque des gens si gentils avaient pris soin de vous sans rien demander en retour. Des gens qui, selon toutes apparences, étaient pratiquement sans le sou…un sentiment de culpabilité l’envahi soudain. Par sa faute, cette fillette n’aurait peut-être plus rien à manger avant un bon moment. Par tous les dieux ! Ce second choc sembla éveiller de nouveaux souvenirs, enfin, quelques bribes.
Enchantée Melinda, je me nomme Jaheira. Puis se tournant vers son hôtesse… Andra, je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait. D’ailleurs, j’ai peine à comprendre les raisons qui t’ont poussé à agir ainsi à mon égard. Visiblement, nous ne nous connaissons pas. Je…j’ai peine à me souvenir de tout ce qui s’est passé ces derniers jours ou plutôt, ces derniers mois. Je…je me sens si sale. Je crois bien qu’un bain me fera le plus grand bien et, qui sait, cela me permettra peut-être de me rappeler certains détails de mon passé qui m’échappent encore.
Le chemin, pourtant court, qui l’a séparait de la baignoire fumante lui paraissait des kilomètres. Alourdie par le chagrin, lentement, elle se leva, adressa un sourire à Melinda et serra doucement le bras d’Andra en la regardant dans les yeux, lui témoignant toute la gratitude dont elle était capable, puis se dirigea vers l’autre pièce. Juste avant de refermant la porte derrière elle, Jaheira s’adressa à nouveau à Andra : Je te prie de m’excuser…j’ignore comment j’arriverai à te remercier pour tout cela. C’est plus que ce que je mérite, sans doute.
Elle referma la porte, se débarrassa de ce qui restait de ses vêtements, ses haillons, sans ménagement et se glissa dans l’eau délicieusement chaude en soupirant d’aise. Quelle sensation ! Comme il était bon de pouvoir prendre un bain ! Vivement, elle attrapa le savon, enfin, ce qu’il en restait, et entreprit de se nettoyer méticuleusement. Le savon n’était plus très gros et sa chevelure était si épaisse et si sale. Pourquoi n’avait-elle pas les cheveux plus courts ? Ce nettoyage eut tôt fait de dissoudre complètement le savon… Nom d’un chien, je fais comment pour nettoyer toute la crasse qui me recouvre maintenant !? À peine avait-elle pensé ces mots, qu'un savon gros comme la main apparut sur le rebord de la baignoire. Les yeux de Jaheira s’ouvrirent comme des soucoupes sous la surprise. Mais…comment ? Oh et puis zut, il est là, autant s’en servir. Reprenant le travail, et s’en était tout un, Jaheira se mit à fredonner un air triste qui lui semblait familier, sinon pourquoi s’en souviendrait-elle ? Elle chanta même quelques phrases de la chanson tout en pleurant la disparition de sa fille.
Finalement, après plusieurs minutes, la douleur s'atténua. Se jugeant suffisamment propre, elle sortit de la baignoire, dont l’eau avait étrangement changé de couleur. Pouah, toute cette saleté ! Pas étonnant que j’aie l’impression que ma peau respire maintenant. Réprimant un frisson, elle s’enveloppa dans la couverture pour se sécher et entreprit de démêler la longue cascade d’ébène qui lui servait de cheveux. Là aussi, elle ne put s’empêcher de chanter doucement. Cependant, les larmes ne lui vinrent pas cette fois.
Elle était si absorbée dans sa toilette, moment privilégié avec elle-même, qu’un bruit dans l’autre pièce la fit sursauter. Oh! Andra... Elle avait oublié qu’elle n’était pas seule. Rapidement, elle enfila la robe et glissa ses doigts dans ses cheveux pour les peigner une dernière fois. Elle se sentait beaucoup mieux maintenant qu’elle était débarrassée de toute cette crasse, c’est donc avec un sourire paisible sur les lèvres qu’elle poussa la porte pour rejoindre Andra et sa fille dans l’autre pièce. | |
| | | Andra
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| Sujet: Re: Chez Andra Ven 29 Jan 2010 - 18:23 | |
| Andra ne manqua pas de remarquer la réaction de la jeune femme quand elle lui présenta sa fille. Elle pleurait. Peut être avait-elle vécu un drame terrible mettant en jeu une fillette qui lui était cher... Dieux, n'avait-elle pas réveillé de mauvais souvenirs en présentant Melinda? Machinalement Andra se mordit la lèvres, inquiète d'avoir troublé sa nouvelle amie. Jaheira - un prénom qui ravivait les souvenirs des jours joyeux passé sous le règne de l'impératrice portant le même nom - passa dans l'autre pièce et Andra se tourna vers sa fille.
Comment va grand mère?
Pas trop mal... elle m'a dit de te dire que la galette était trop grasse.
Andra sourit et ébouriffa les cheveux blond de sa fille.
Alors c'est qu'elle va on ne peux mieux. Tu as faim?
Oh oui!
L'enfant bondit sur la chaise que venait de délaissé Jaheira et sa mère fouilla les placard pour dénicher un pot de miel au trois quart vide et deux tranches de pain qu'elle avait fait dorer une semaine avant pour qu'il devienne croustillant et se garde plus longtemps.
Voilà mon ange.
La fillette sourit et avala tranquillement son déjeuné, laissant sa mère se perdre dans ses pensées. Il faudrait aller au marché aujourd'hui. Attrapant la jarre, au fond d'un placard, qui contenait ses économies elle estima vite fait ce qu'elle pourrait s'offrir. Un pain... pas trop gros et certainement pas tout frais... peut être quelques bottes de poireaux et de carottes... des navets? non sans doute pas... Lasse elle soupira. Son travail de fileuse de laine ne lui rapportait pas gros et depuis la mort de son mari les mauvais coups du sort s'était acharné. Peut être devrait-elle considérer autrement la proposition du vicomte? Devenir sa maitresse serait certes humiliant mais elle pourrait faire vivre sa fille... Par les dieux pourquoi Andrew n'avait-il jamais répondu à ses missives?... L'avait-il oublié maintenant qu'il ne vivait plus ici? Non... Il ne fallait plus penser à lui...
Maman? Si tu veux je peux entrer chez les Mortzyth? On dit qu'ils offrent une jolie somme à ceux qui arrive à entrer dans l'académie...
Horrifiée par cette proposition Andra se retourna vivement laissant tomber la jarre au sol. Le bruit résonna dans la pièce comme un grondement de tambour. Encore une chance qu'elle ne soit pas brisée...
Ne redis jamais cela! Je t'interdis de penser à cela c'est clair?
Rapidement elle s'approcha de sa fille et, à genoux au sol, elle la prit par les épaules comme pour lui faire entendre raison.
Tu sais ce que je pense de ces sorcières... de ces...monstres... jamais tu m'entends, jamais, je ne permettrait que tu entre là-bas.
Je... je suis désolée maman...
Tremblant de tous ses membre Andra serra sa fille dans ses bras.
Ce n'est rien mon coeur. Et si tu allais jouer avec ta poupée devant l'âtre?
La fillette s'exécuta et sa mère soupira discrètement. Les Mortzyth n'étaient apparut que trois ans plus tôt, attiré par les ténèbres de Nachtewig. L'académie qu'elles avaient créé était devenu le cauchemar des braves gens, un lieu où, tout jeune, on apprenaient aux enfants à ne plus avoir aucune émotion, à grand renfort de tortures et de punitions on effaçait toute trace d'humanité en eux pour ne laisser que le Néant. Seul quelques enfants étaient capable de passer les épreuves d'entrée: les enfants possédant des pouvoirs au dessus des simples sorciers. Non jamais elle ne tolérerait que sa fille devienne ce genre de démon. Elle ne s'était pas saignée aux quatre veines pour acheter une amulette contrant la magie pour que son enfant décide d'aller d'elle-même se jeter dans la gueule du loup. Non! Elle ramassait la jarre quand Jaheira entra. Un sourire chaleureux aux lèvres Andra l'acceuillit.
Et bien... tu semble déjà aller beaucoup mieux... | |
| | | Vicomte Balrin
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| Sujet: Re: Chez Andra Dim 7 Fév 2010 - 12:18 | |
| Le vicomte grimaça de dégout alors qu'il arpentait les ruelles fangeuse menant à l'ancien quartier des domestiques. N'eut été cette enchanteresse qu'il avait croisé sur la place du marché plusieurs mois auparavant, il n'aurait jamais eu l'idée de venir jusque là. Un mendiant s'accrocha à sa botte, réclamant un peu d'argent pour nourrir sa famille et il le repoussa avec une telle force que le bougre s'étala de tout son long dans la boue. Il ne valait pas mieux ce vieillard infecte! Qu'il trouve du travail au lieu de quémander! Une chance pour lui qu'il n'ait pas voulu souiller sa lame avec son sang impie. Enfin son cheval s'arrêta devant la maisonnette branlante de sa future maitresse. Un sourire aux lèvres il descendit, sachant que ses hommes garderaient la monture et son luxueux harnachement avec zèle. Ah! Il en avait fallut du temps pour savoir où elle se terrait la bougresse mais enfin il l'avait trouvé. A présent ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il ne la fasse sienne. Qu'elle le veuille ou non. Nonchalamment il frappa à la porte. Ce fut elle qui ouvrit. Ses long cheveux d'or reflétaient les premiers rayons du soleil et sa robe au tissu fané modelait son corps sculpturale. Une bouffée de désir gonfla en lui et il sourit plus encore. Elle pâlit et ouvrit de grand yeux. Elle avait peur. Parfait!
Vous...
Prestement elle voulut refermer la porte mais il plaça son pied dans l'ouverture et, d'un geste violent, ouvrit tout grand la porte, la faisant reculer précipitamment en arrière.
Maman!
Une fillette, ma foi fort jolie elle aussi, courut se réfugier dans les jupes de la femme alors qu'il entrait. D'un œil dédaigneux il observa les environs. Un tas de bric à brac branlant qui aurait mieux servi dans une cheminée que dans une maison, aussi pitoyable soit-elle.
Melinda. Va jouer avec Jaheira dans la chambre.
Mais?...
Fais ce que je te dis!
Le regard du vicomte se posa alors sur l'autre femme présente. Un beau brin de fille elle aussi. Peut être pourrait-il faire d'une pierre deux coups. Un rictus déchira son visage.
Je vous saurez gré de quitter ma maison vicomte.
La quitter? Mais je viens à peine d'arriver. Ne m'offrirez vous donc pas l'hospitalité? Un verre? Ou quoi que ce soit?
Je regrette mais je n'ai rien a vous offrir.
Il la regarda avec un sourire aguicheur.
J'en doute ma chère...
Il s'avança, elle recula, aiguisant son amusement.
Je vous le répète. Allez vous en... ou... ou je me verrais dans l'obligation de....
De quoi? Que feriez vous très chère?
Il l'avait bloqué contre la table et se trouvait maintenant juste devant elle, à un souffle. Elle tremblait, ses yeux brillaient de larmes qu'elle contenait avec difficulté et il sourit plus encore. Lentement il leva une main. Elle ferma les yeux et tourna la tête en un geste de défense bien dérisoire. Doucement il fit courir ses doigts sur sa joue satinée.
Vous ne pouvez vous permettre de vous mettre à dos un pair du royaume...
Sortez de chez moi...
Sa voix tremblait. Il rit.
Vous n'avez pas dit s'il vous plait.
Il se pencha vers elle, près à prendre ce qu'elle lui refusait depuis des mois et des mois. | |
| | | Jaheira Admin
Nombre de messages : 194 Localisation : Cité de Nachtewig Date d'inscription : 18/11/2006
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| Sujet: Re: Chez Andra Mer 10 Fév 2010 - 20:42 | |
| En croisant le regard d'Andra, lui retournant son sourire, Jaheira ne put s'empêcher de remarquer la jare et les quelques piécettes qui s'en étaient échappées. Décidément, Andra n'avait pratiquement rien et, malgré cela, elle lui avait naturellement offert l'hospitalité. Cette femme et sa jolie fillette méritaient beaucoup mieux que cela... dans quel monde vivait-on pour tolérer que des personnes aussi gentilles et aimables aient à vivre ou, plutôt, survivre dans ce genre de conditions ?! Soudain, Jaheira éprouva un immense respect pour Andra, une grande tristesse, de la pitié aussi, mais cela, elle en fut persuadée, son hôtesse ne la tolèrerait jamais !
Ce faisant, Jaheira fixa la jare et se dit qu'elle devait absolument trouver le moyen de la remplir, elle pourrait trouver du travail, il y avait toujours fort à faire dans une grande cité comme Nachtewig... Pensant ces mots, ni elle ni Andra ne remarqua que la jare était, désormais, à moitié pleine de pièces d'or.
Quelques jours passèrent ainsi, dans la joie, malgré la pauvreté. Jaheira avait réussi à approcher une vieille noble aussi amère qu'un citron, pratiquement aveugle et l'avait persuader, avec force douceur et compliments, qu'elle lui serait très utile pour tenir la maison et faire quelques courses. "Le vieux citron", comme elle se plaisait à la surnommée, le soir, une fois à la maison, faisant éclater de rire la petite Mélinda, l'accompagnait même parfois au marché histoire de se changer les idées. Jaheira lui décrivait, alors, les choses avec une multitude de détails. La vieille dame ne l'admettrait jamais, bien sûr, mais sa vie avait pris un tournant beaucoup plus agréable depuis l'arrivée de Jaheira.
Un soir qui s'annonçait comme tous les autres, leur routine fut interrompue par des coups frapper à la porte. Jaheira avait, en effet, entendu longtemps d'avance le martèlement régulier des sabots du cheval sur le chemin pavé. Elle semblait dotée d'une ouïe très fine, cela lui arrivait souvent lorsqu'elle était calme et qu'elle laissait son esprit vagabondé, tentant de retrouver une nouvelle portion de ses souvenirs. Elle ne parlait pas de ces phénomènes, trop effrayée de se faire aussitôt rejeter par Andra, son amie. Le fait est qu'elle s'était vraiment beaucoup attachée à la jeune femme ainsi qu'à la petite Mélinda. Elle lui rappelait sa propre fille, vive d'esprit, espiègle et enjouée.
Le visiteur inattendu était un homme richement vêtu avec cet air supérieur, le nez légèrement plisser en signe d'un écoeurement profond de se retrouver dans un endroit, un monde, qui visiblement n'était pas le sien. Aussitôt, Jaheira le détesta et eu envie de le frapper. Ce manque de respect, cette attitude pompeuse...elle vit tout de suite de qui il s'agissait et ce qu'il croyait venir chercher. Andra lui avait parlé de ce vicomte. "Melinda. Va jouer avec Jaheira dans la chambre." Oooohh certainement pas, elle ne laisserait jamais Andra seule avec ce chien gâleux ! Discrêtement, Jaheira fit mine d'écouter son amie et mena effectivement la petite dans la chambre, sans oublier de prendre la poupée. Cependant, sitôt dans la chambre, elle intima à Mélinda de fermer les yeux et de se boucher les oreilles parce que les grandes personnes allaient prononcer des paroles qui n'étaient pas dignes d'être entendues par de si jolies et si jeunes oreilles. Ensuite, après un dernier coup d'oeil à l'enfant afin de s'assurer qu'elle obéissait, Jaheira se rendit dans l'autre pièce en coup de vent.
La scène qui s'offrit à elle la submergea d'un sentiment nouveau pour elle, enfin, dans sa nouvelle vie... Une colère, non, une rage, oh oui, c'était si puissant qu'il ne pouvait s'agir que d'une immense rage, s'empara d'elle, faisant briller une lueur d'un vert inquiétant dans son regard perçant. Jaheira l'ignorait, mais l'un des traits particuliers de sa personnalité venait de s'afficher. Elle fusilla l'homme de son regard assassin et s'adressa à lui d'une voix terrible, empreinte de rage.
Comment osez-vous ?, cria-t-elle presque, faisant sursauter le vicomte. De quel droit agissez-vous de la sorte ? Cette femme ne vous appartient pas, que je sache ! Elle dû serrer les poings très fort pour ne pas lui sauter à la gorge et l'étrangler. Sortez d'ici immédiatement, sale chien, sinon vous aurez à expliquer à votre femme la raison de la perte subite de plusieurs de vos dents et pourquoi vous êtes salement amoché ! Sa rage était telle, qu'elle tremblait de tout son corps. D'ailleurs, il n'y avait pas qu'elle qui tremblait, tous les meubles dans la pièce étaient secoués de ces mêmes tremblements. De loin, cela pouvait être mis sur le compte que la hanche de Jaheira était appuyée contre la table et que le dossier des chaises touchaient la table. Cependant, il n'en était rien, les meubles bougeaient d'eux-mêmes. Jaheira, inconsciente de ses pouvoirs, ne remarqua rien de tout cela et pour l'heure, elle était occupée ailleurs. | |
| | | Andra
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| Sujet: Re: Chez Andra Dim 14 Fév 2010 - 20:59 | |
| Andra fut à moitié rassurée d'entendre la voix de son amie retentir comme un coup de tonnerre dans la petit pièce. Une partie d'elle soupirait de soulagement de n'être plus seul face à ce monstre mais une autre tremblait de ce qu'il pouvait faire à la jeune femme. Les paroles de Jaheira semblèrent faire mouche car bien vite elle vit le vicomte s'empourprer. Sans doute personne avant n'avait osé lui parler ainsi, et pour cause! il était certainement l'un des hommes les plus puissant de Nachtewig. Proche de l'Intendant, une main sur une belle armée et une autre sur l'école de ces mauvaises sorcières, il ne faisait pas bon s'opposer à lui... nombre de rumeurs, plus ou moins fondées, le prouvaient.
Il avait reculé d'un pas et fusillait Jaheira d'un regard haineux. Andra ne cessait de trembler, sans se rendre compte que tous les meubles tremblaient eux aussi.
Bougresse! Comment oses-tu t'adresser ainsi à moi vermine que tu es?!
Il fit un geste de la main et la lumière provenant de la porte s'obscurcit. Deux gaillards à l'air patibulaire entrèrent. Un sourire sardonique griffa le visage du Vicomte.
Messieurs, il est grand temps d'apprendre à cette racaille à tenir sa langue face à ses supérieurs... coupez la.
Les hommes se gaussèrent et, faisant miroiter leurs lames crasseuses, s'avancèrent. Le cœur d'Andra manqua un battement, les yeux écarquillés elle les regarda sans savoir quoi faire. En désespoir de cause elle s'accrocha à la tunique du vicomte, espérant lui faire changer d'avis.
Non... pitié seigneur... elle ne sait plus ce qu'elle dit....
Et que me donnes-tu en échange de ma pitié?
Elle jeta un regard affolé à Jaheira puis aux hommes qui n'étaient plus qu'à un pas d'elle.
Ce que vous voudrez...
Tu marchande ce qui m'appartiens déjà.
Il prit rudement ses lèvres, de lourdes larmes roulèrent sur les joues d'Andra. Au désespoir elle chercha à tâtons quelques objets pour se défendre. Hors de question de céder si cela ne servait à rien. Sa main rencontra alors une assiette de terre cuite qu'elle abattit avec force sur le crâne du Vicomte. Peut être qu'en l'assommant elle pourrait détourner l'attention des hommes... mais cela ne suffit pas à lui faire perdre connaissance. Un mince filet de sang coulait de sa tempe. Surpris il la lâcha et la fusilla du regard.
Garce!
Il leva la main et une vive douleur éclata dans la joue de la jeune femme. Elle tomba à terre, des paillettes noires devant les yeux. Décidément elle n'était bonne à rien. Même défendre les siens lui étaient impossible. Pourtant il fallait qu'elle trouve quelque chose... n'importe quoi. Vaguement elle chercha de quoi aider Jaheira et faire sortir ces hommes d'ici. Il devait bien exister quelque chose... | |
| | | Jaheira Admin
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| Sujet: Re: Chez Andra Sam 20 Mar 2010 - 21:07 | |
| En constatant la façon dont les choses évoluaient autour d’elle, la rage de Jaheira atteignit bientôt son paroxysme. Elle n’accepterait jamais qu’on fasse du mal à Andra, cette jeune femme ne méritait pas de subir une quelconque souffrance. Maintenant, il devenait évident que les meubles bougeaient d’eux-mêmes, les pattes de la table frappaient le sol à intervalle irrégulier, comme si celle-ci menaçait de s’envoler. Et c’est bien ce que fit l’une des chaises. Rapide comme la foudre, la chaise s’envola à toute vitesse et alla percuter de plein fouet l’un des deux gaillards à la botte du vicomte, droit au visage. L’homme vacilla dangereusement, du sang ruisselait de ses lèvres éclatées et de son nez salement amoché. Jaheira eut son terrible sourire en coin, ses yeux brillant toujours aussi intensément de cette lueur verte, inquiétante. Eh bien, voilà qui devrait améliorer l’horreur que tu es, sale chien.
Sans crier gare, elle fonça vers l’homme et lui assena un violent coup de pied sous le menton, le faisant basculer en arrière. Il tomba sur le sol dans un bruit sourd et ne se releva pas, beaucoup de sang s’échappait maintenant de sa bouche. En voilà un de moins, pensa-t-elle. Jaheira tourna la tête lentement et plongea son regard dans celui de l’autre gaillard, un sourire en coin sur les lèvres. L’homme fit alors quelque chose qu’il regretterait aussitôt…il attaqua. Elle n’eut aucun mal a évité ses attaques, elle en profita même pour le frapper sauvagement aux articulations, dans les genoux principalement. Ce petit jeu aurait, bien sûr, put s’éterniser encore plusieurs minutes, mais le vicomte était toujours là et il convenait de lui régler son compte à lui aussi. Ainsi donc, Jaheira lui assena un puissant coup de poing à la gorge, lui écrasant la trachée artère et coupant la source d’oxygène. Le gaillard eut alors un réflexe prévisible…il s’empoigna la gorge à deux mains, comme si cela le ferait à nouveau respirer, il était condamné.
Tout cela s’était passé très rapidement. Elle tourna donc le dos à l’homme qui suffoquait, il était à genoux maintenant et son visage avait une couleur anormale, et plongea ses yeux verts, froids et terribles, empreints d’une rage folle, dans ceux du vicomte. Quel seigneur peut régner sur un royaume où une telle infamie est tolérée et arriver à se regarder dans le miroir, le soir venu ? Et comment, diable, pouvez-vous croire que quelqu’un puisse vous appartenir ? Tout en parlant, elle s’était lentement rapprochée du vicomte, sans jamais le quitter du regard. Maintenant, si vous ne voulez pas subir le même sort que vos deux gaillards, je vous conseille très fortement de partir d’ici et de ne plus jamais revenir menacer Andra, sinon, vous me trouverez sur votre chemin et, croyez-moi, cela, vous ne le voulez pas !
Rageusement, Jaheira lui arracha Andra et poussa la jeune femme derrière elle avec douceur afin de faire office de bouclier entre elle et son agresseur. Ensuite, elle attendit que le vicomte daigne quitter la maisonnette sans plus d’histoire, cependant tous ses muscles restaient tendus, prêts à bondir au moindre signe de riposte. Elle avait déjà mené maints combats, elle se souvenait maintenant…toute ces guerres, ces batailles. Oh oui, elle en avait menées plus d’une et savait très bien combattre, elle était née pour cela : elle était une guerrière. | |
| | | Vicomte Balrin
Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 29/11/2008
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| Sujet: Re: Chez Andra Dim 28 Mar 2010 - 18:05 | |
| Le vicomte sentait la colère pulser dans ses veines jusqu'aux bouts de ses doigts qui le démangé de remettre cette garce à sa place. Comment osait-elle, une simple roturière, se dresser contre lui et sa volonté? Et elle le menaçait en plus la gueuse! Le regard de Balrin glissa sur la jeune femme cachée derrière la harpie puis vers ses comparses à terre. De valeureux soldats mis à mal par une femme... qui l'aurait cru... Son regard revint vers les deux paysannes.
Lentement il fit un pas en arrière, retournant vers la porte. Aujourd'hui il battait en retraite mais ce n'était que partie remise.
Ne crois pas avoir gagné la guerre, traînée, chienne... tu me paieras ton infamie.
Il eut un sourire cruel.
Et je prendrais même un vif plaisir à te voir me supplier d'achever ta pitoyable existence.
Tournant les talons qui regagna sa monture et fit signe à ses hommes, restés dehors, de le suivre. Il ne lui faudrait pas longtemps pour que cette maraude devienne la personne la plus recherchée de la cité et qu'on la lui livre pieds et poings liés. Son visage se déchira d'un sourire et il poussa son cheval plus rapidement encore, frappant encore et encore les flancs du bel animal. | |
| | | Andra
Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 09/05/2008
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| Sujet: Re: Chez Andra Dim 28 Mar 2010 - 18:34 | |
| Andra sentit ses larmes couler alors que les bruits des sabots frappant les sabots s'éloignaient. Ses jambes ne la portèrent plus et elle tomba à terre, cachant son visage dans ses mains. Comment en étaient-elles arrivées là? Son corps entier tremblait. Elle releva les yeux vers Jaheira et eut un semblant de sourire en lui prenant la main comme une bouée de sauvetage.
Merci.
Elle prit une minute pour rassembler ses esprits. Elles n'avaient plus le choix maintenant, il fallait partir. Mais où? Et comment? Le souffle encore haché elle se releva et rassembla maladroitement ce qui lui semblait utile de prendre.
Pe... peux-tu demander à Melinda de prendre quelques vêtements s'il te plaît?...
Les mains tremblantes elle enveloppa les restes du pain acheté deux jours plus tôt dans un chiffon. Il leur faudrait de l'argent... peut être pourraient-elles acheté de faux papiers de sortie pour quitter le territoire?... non cela prendrait trop longtemps. Et si elles se cachaient chez des amis?... non ce serait les mettre en danger. Elle soupira. Dieux... aidez nous...je ne sais plus quoi faire... Elle s'appuya à la table, cherchant à rassembler ses esprits, à trouver une solution. Il fallait partir. Rapidement. Discrètement. Aller aussi loin que possible... Et soudain elle se souvient d'une rumeur qui courrait en ville. La maison des Dulac! On y prétendait que dans le jardin de cette maison, l'ancienne demeure du capitaine de la garde, existait un passage pour aller dans des royaumes lointains. Bien qu'ayant rit la première fois qu'on lui conta pareille histoire un fol espoir naquit en elle. Si cela n'était vrai qu'un tout petit peu...
Maman?
Andra leva les yeux vers sa fille et lui sourit tendrement.
Nous allons partir en voyage ma chérie. Tu es prêtes?
Elle se tourna vers son amie, songeant pour la première fois qu'elle pouvait très bien refuser de venir avec elles. Que ferait-elle alors? A peine quelques semaines que Jaheira était avec elles mais déjà elle était devenu un membre de leur famille.
Tu viens avec nous n'est-ce pas? | |
| | | Jaheira Admin
Nombre de messages : 194 Localisation : Cité de Nachtewig Date d'inscription : 18/11/2006
Qui suis-je? Race: Sorcier/sorcière Compétences particulières 1: Contrôle un ou plusieurs éléments (feu/eau/terre/air) Compétences particulières 2: Immortel (ou du moins peut vivre très longtemps)
| Sujet: Re: Chez Andra Mar 30 Mar 2010 - 18:58 | |
| Jaheira avait aidé la jeune femme à se remettre sur pieds, une fois que le vicomte eut quitté la maisonnette, avait aidé Mélinda à rassembler ses maigres affaires, elle avait fait tout cela comme un automate, perdue dans ses pensées et les remords. Qu’avait-elle fait ? Elle avait obligé Andra à fuir, mais fuir ne réglerait aucun problème, le vicomte serait toujours là à harceler qui bon lui semble. C’était inacceptable.
Ainsi donc, elle décida qu’il était temps que quelqu’un agisse et qu’étant donné que personne dans cette cité ne semblait vouloir le faire, elle s’en chargerait, elle. Jaheira n’avait pas peur, ce sentiment lui était inconnu et, surtout, elle ne craignait nullement la mort. Lorsqu’Andra se tourna enfin vers elle, une farouche détermination brillait dans le regard de Jaheira.
La maison des Dulac... Oui, j’ai entendu tes pensées, Andra. Combien d’autres choses étranges du genre sais-je encore faire ? Tu as forcément vu les meubles s’envoler dans la pièce, tout à l’heure. En disant cela, elle pointa du pouce par-dessus son épaule. Pourtant, tu ne sembles nullement impressionnée... Il se passe des choses anormales dans cette cité et j’ai le pressentiment que Nachtewig ne m’est pas étrangère.
Après une petite pause, elle poursuit : Andra, je vous aiderai à fuir la cité, toi et Mélinda. Dès que je jugerai que vous êtes en sécurité, je reviendrai ici et je réglerai son compte à ce sale chien de Balrin. Son regard devint dur, meurtrier, ses yeux brillèrent à nouveau d’un éclat vert. Ce faisant, j’espère également retrouver un peu plus la mémoire, voire la retrouver complètement et enfin savoir qui je suis. À ce propos, je sais maintenant que je suis une guerrière... Tu ne saurais pas, par hasard, où je pourrais me procurer une ou deux épée ?
Elle se souvenait bien maintenant avoir porté deux armes à sa ceinture, de belle facture qui plus est et, surtout, elle savait s’en servir. | |
| | | Andra
Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 09/05/2008
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| Sujet: Re: Chez Andra Lun 5 Avr 2010 - 2:37 | |
| Andra regarda les meubles qui gisaient ça et là. Non elle n’avait pas été étonnée. La magie était une partie de la vie à Nachtewig et plus encore quand son enfant faisait partie de ceux qui avaient ce don. Elle sourit à moitié à son amie et lui pressa le bras.
Je suis heureuse que tu nous accompagnes. Nous ne pourrons certainement pas te trouver d’arme ici. Le seul forgeron autorisé à exercer est à la solde des nobles dirigeants et nous ne sommes plus vraiment en état de grâce depuis quelques minutes… Peut être hors de l’empire… si nous arrivons à partir… mais pas ici. Es-tu certaine de savoir les manier ? Tu n’as retrouvé que peu de souvenirs jusqu’ici et je… je ne voudrais pas que tu… que tu te retrouve dans une situation fâcheuse…
Je suis prête !
Andra sourit à sa fille, déjà habillée de sa cape, et qui leur en tendait une à chacune. Attrapant leurs balluchons elles quittèrent la maisonnette en se cachant sous leurs larges capuches. Ce ne fut que plus loin qu’elles s’arrêtèrent, quand des cris percèrent le silence.
Au feu !
Les flammes se détachaient sur le ciel sombre, montant haut à l’assaut des étoiles. Machinalement Andra fit quelques pas dans cette direction avant de se résoudre à l’intolérable vérité. Il n’y avait aucun doute. C’était sa maison qui brûlait.
Maman…c’est….
Ce n’est rien ma chérie… rien qu’une maison… des planches de bois attachées ensemble… nous en trouverons une autre…
Des larmes de rage, d’impuissance et de peine lui mangèrent les yeux. C’était son chez elle qui disparaissait. Ses souvenirs, son passé… l’enfance de Melinda, les restes de son mari… La gorge serrée elle se retourna résolument et prit la main de la fillette.
Avançons.
Il leur fallut une heure pour rejoindre la demeure des Dulac en passant par des ruelles peu fréquentées. Quand on vint leur ouvrir ce fut un homme à la chemise tâchée de sang qui leur apparut. Andra pâlit et poussa Melinda derrière elle. Dans quoi s’étaient-elles encore embarquées ? | |
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| | | | Chez Andra | |
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