Chez Lady Arcour

Sujet: Chez Lady Arcour Jeu 21 Oct 2010 - 21:20

Les trois amies avaient décidé de se rendre séparément au bal. Trista et Héléna iraient avec Zack et Mataïs et Léanne les rejoindrait par la suite pour que Zack ne puisse pas faire marche arrière.
Arrivée sur place Héléna et Trista se séparèrent des capes qu’elles avaient sur les épaules découvrant les tenues qu’elles avaient spécialement fait faire pour cette soirée. La robe d’Héléna était couleur émeraude. Noué dans le cou, redescendant sur le devant en deux bandes de tissus soyeux qui caché la poitrine de la jeune femme avant de se rejoindre pour se resserrer à la taille et partir en jupe évasée. Elle avait relevé ses cheveux en un élégant chignon laissant son dos complètement nu – sa robe étant échancrée jusqu’au niveau de ses hanches – et un magnifique collier, retombant dans son décolleté, et des boucles d’oreilles composé de diamant et d’émeraude complété sa tenue.

Chez Lady Arcour Chopard6reference

Quand à Trista elle portait une robe d’un rouge flamboyant au décolleté plus que tentant. Une parure de rubis complété à merveille sa tenue. Héléna l’avait également aidé a piqué des dizaines de petites fleurs en rubis dans ses cheveux.
Héléna ne pu s’empêcher de remarqué que, contrairement à elle, sa sœur était tout à fait à l’aise dans ce genre de soirée. D’ailleurs à peine était elle arrivée que plusieurs jeunes hommes s’étaient empressé de venir la saluer.

Et bien et bien on dirait que tu es dans ton élément . . .

En effet. Mais ne t’en fait pas je vais te présenter à tout le monde en attendant Léanne.

Trista l’entraina alors au milieu de tous ces nobles qu’elle semblait connaitre abandonnant leur deux chaperon à l’entrée de la salle.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Jeu 21 Oct 2010 - 22:25

Zack arborait une mine agacé alors que l’on annonçait leur arrivée. Ses deux jeunes sœurs eurent tôt fait de s’éclipser sans même qu’il ait eu le temps de les retenir. Sacredieu qu’est-ce qui avait prit à son père de l’envoyer ici ? Chaperonner ses sœurs ? Bon sang mais comment diable allait-il réaliser cela ? Pestant contre Tista qui, sitôt sa cape ôtée, avait filé rejoindre des connaissances entraînant Héléna dans son sillage.
Resté en haut des marches qui surplombait la salle de bal avec Mataïs, Zack laissa son regard éteint glisser sur les centaines de petites lumières qui se mouvaient joyeusement un peu plus bas. Crénom ! Il y avait foule ! Se raclant la gorge il tira sur les broches retenant sa cape d’un rouge aussi vif que la robe de sa sœur. Et pourquoi avait-il laissé Trista choisir ses vêtements ? Voilà que maintenant il se retrouvé attifé comme une dinde de Noël prête à passer à la broche. La seule concession que sa petite sœur lui avait accordé était de ne passer qu’une seule chemise au lieu des deux que la mode exigeait – pour paraître plus costaud lui avait-elle expliqué après avoir jugé qu’il n’en aurait certainement pas l’utilité. Une chance ! Avec sa chemise bleue nuit, presque noire, qui laissait voir une infime parcelle de peau entre les lacets qui fermaient l’encolure, son gilet à manches courtes bordeaux et la cape avec sa chaîne d’argent entre les deux broches, il était prêt d’étouffer tant il faisait chaud ! Seul son pantalon de velours sombre, sur lequel remontait -jusqu’à mi-mollet – des bottes parfaitement cirées, le laissait un tantinet libre de ses mouvements.
Las, il se passa une main dans les cheveux, se rappelant à la dernière minute que sa sœur avait passé des heures à les lui tirer en arrière, lisser, aplatir et faire dieu seul sait quoi d’autre pour les faire tenir tant la position désiré. Un lourd soupir lui échappa et il entendit son compagnon d’infortune rire tout bas.

Première fois dans cette galère ?

Pitié tuez moi tout de suite que je n’ai plus à subir cela….

Mataïs rit de plus bel et, s’approchant jusqu’à être à sa hauteur, reprit :

Vous vous y ferez…

Par les dieux j’espère bien ne pas avoir le temps de m’y faire !

Ce n’est pas si terrible... le secret c'est d'éviter les célibataires...

Comment tenez-vous ?

Avec beaucoup de détermination, d’alcool et de tabac… Venez, trouvons nous un endroit loin des jeunes débutantes et où nous pourrons avoir nos brebis à l’œil.

Sur ce point là je vous ferez confiance, je risque de les perdre rapidement.

Il rit de plus bel et guida Zack jusqu’à un endroit reculé et tranquille où ils purent étancher leur soif à grand renfort de whisky.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Ven 22 Oct 2010 - 3:22

Les semaines précédant la grande fête chez Lady Arcour, Léanne fut fort occupée. Entre les séances de danse, les cours sur les manières à adopter à la cour et la fabrication de leurs tenues pour la soirée, la princesse n’eut pas une minute pour elle. Pourvu que tous ces efforts portent fruits ! Elle ne cessait de poser des questions à Trista sur son frère, sur ce qu’il avait fait pendant les huit années où ils avaient été séparés. Sa blonde amie demeura très vague quant aux événements qui marquèrent la vie de son frère, si bien que la princesse dut encore patienter, jusqu’à la fameuse fête.

Héléna et Trista n’avaient eu aucun mal à persuader leur père et, bientôt, Léanne partit d’un côté avec un certain Mataïs et ses deux amies partirent avec Zack. Si bien que le jeune homme ignorait totalement que la princesse devait être présente lors de cette soirée. Une fois en vue du magnifique manoir, la jeune femme s’arrêta brusquement dans les jardins. Qu’y a-t-il, votre Altesse ? Vous ne vous sentez pas bien ?

Non, Mataïs, tout va bien, j’ai simplement besoin de prendre quelques grandes inspirations pour me calmer avant de faire une réapparition parmi le grand monde. Léanne se força à sourire pour rassurer son accompagnateur. Cela sembla fonctionner puisque Mataïs, après s’être assuré que la princesse n’avait pas d’objection à faire son entrée seule, prit la direction du manoir et y pénétra sans plus de cérémonie. Lorsque les doubles portes s’ouvrirent, la jeune femme aperçut la lumière et perçut le brouhaha de la foule ainsi que la musique.

Ça y est, nous y sommes... le moment de vérité est enfin arrivé. Léanne leva les yeux vers le ciel d’encre et pria les Dieux de lui venir en aide. Puis, inspirant profondément, le coeur battant la chamade, elle s’avança devant les doubles portes, prête à faire son entrée. La majorité des invités étaient maintenant arrivés et la fête battait déjà son plein. Ainsi, elle espérait que son entrée ne serait pas trop remarquée. Une fois à la hauteur du portier, celui-ci lui demanda poliment de s’annoncer.

Bonsoir, je suis Léanne Xela, princesse de Nachtewig. Aussitôt, l’homme à la porte se fendit d’une révérence et ouvrit les portes en grand afin de laisser entrer la princesse. En passant devant lui, Léanne lui adressa un timide : merci... avant de pénétrer dans la grande salle de réception, bondée de nobles en tenues plus colorées les unes que les autres. Oh bon sang, je fais comment maintenant pour repérer Héléna et Trista. Son coeur se remis à battre la chamade et, encore une fois, elle inspira profondément et expira doucement pour se calmer.

Pour l’occasion, malgré les protestations de Trista, Léanne avait opté pour une robe longue, dont la coupe lui laissait les épaules nues, de couleur bordeaux, dont le tissu rouge était entrecoupé de voiles blancs. Elle ne portait aucun bijou, mis à part un superbe diadème composé d’une multitude de petites fleurs de diamants, qui brillait de tous ces feux à la lueur des nombreuses chandelles. Ses longs cheveux de jais étaient remontés à l’arrière, mais elle avait pris soin de laisser cascader quelques mèches sur ses épaules, de façon ne pas se sentir trop dénudée.

Désespérée, elle tenta par tous les moyens de localiser ses amies, qui ne semblaient soudainement pas pressées de se montrer.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Ven 22 Oct 2010 - 14:41

Trista, radieuse, une coupe de champagne à la main, bavardait joyeusement avec ses connaissances, présentant tour à tour à sa sœur nobles et chevaliers qui se pâmaient littéralement devant elles. D’un coup d’œil discret elle nota la position de son frère et de Mataïs. Si le soldat était ici cela signifiait donc que leur invitée elle aussi venait d’arriver. Enfin elle la vit et un sourire satisfait éclaira son visage en voyant l’allure de la princesse.

Messeigneurs, veuillez nous excuser… je viens de voir une jeune personne qu’il nous faut absolument saluer… qui aurait cru que la princesse de Nachtewig viendrait à cette fête !

Heureuse de sa réplique qui sembla stupéfier toute l’assemblée, elle prit le bras de Héléna et l’entraina dans son sillage.

L’hameçon est lancé, il ne reste plus qu’à moulinet tout tranquillement et nous verrons ce qui aura mordu…

Les hommes tournèrent leurs têtes sur leur passage et, gracieusement, elles les saluèrent d’un mouvement de tête.

Léanne chérie tu es magnifique ! Regardes moi un peu tous ces pauvres hommes qui bavent littéralement d’envie en te voyant… évites juste de regarder ces dames, elles en sont presque verte de jalousie.

Un petit rire sortit de sa gorge. D’un geste délicat elle attrapa un verre sur le plateau que portait un serviteur et le tendit à son amie.

L’offensive de charme est lancée ! Notre cible se trouve au coin Nord-Est et à l’heure qu’il est il devrait déjà savoir que tu es ici… Maintenant il ne nous reste plus qu’à…

Elle s’arrêta en voyant un visage connu s’approcher, flanqué de ses deux acolytes et … d’un nouveau venu ?... étrange…

Ah Valmont ! Vous voici enfin !

Le jeune homme lui sourit, de ce sourire qui avait fait tomber plus d’une demoiselle dans la débauche, et baisa sa main. Comme toujours le gredin était vêtu du meilleur goût et de façon à le rendre plus séduisant encore, si tant est que cela soit possible.

Vous languissiez-vous de moi ? Je n’osais l’espérer…

Et vous pouvez toujours continuer d’espérer mon cher… Je n’attendais après vous que pour user de vos talents… comme toujours…

Ma douce vous savez que je n’attends que le moment de mettre mes talents à votre disposition…

Son sourire grivois la fit éclater de rire.

Prétentieux !... Puis-je vous présenter ma sœur Héléna et ma chère amie, la princesse Léanne… Les filles… voici le chevalier Valmont, second fils du comte de Tornblade et ses amis, les chevalier Dorcas et Dambrys…

Un à un ils baisèrent les mains des deux demoiselles.

Mesdemoiselles… je suis charmé de vous rencontrer, votre présence apporte plus de beauté et d’éclat à cette soirée…

Ne vous laissez pas attendrir les filles… ce n’est qu’un vil séducteur…

Séducteur certes mais vil… vous me blessez ma douce.

Oh… pardonnez-moi….

Puis-je à mon tour vous présenter un ami ? Le prince Daeron de Sindardor…

Les yeux de Trista s’agrandirent de surprise et elle vit Valmont afficher une mine joyeuse alors qu’il cédait la place à un jeune homme à l’allure incroyable. De longs cheveux blonds tressés, des yeux plus verts que les forêts en été et un visage dont la perfection frôlait l’indécence. Le prince sourit et, gracieusement, elle fit une révérence.

Prince….

Cette fois c’était certain… elle devait une faveur à Valmont et elle devait de toute urgence s’approprier cet homme ! Quelle poisse que cette soirée soit un tremplin pour Léanne !... A moins que… Affichant son air espiègle elle se tourna vers son amie.

Un prince et une princesse à la même fête en même temps ! Si cela ce n’est pas le destin… Le protocole ne veut-il pas que vous dansiez ensemble au moins une fois durant la soirée ?

Le prince sembla si surpris qu'il en fronça les sourcils.

Et bien…. Je ne…

En effet ma douce, il me semble bien que le protocole veuille cela…

Ah ce cher Valmont ! Toujours prêt à l’aider…. Cela aussi allait lui valoir une faveur… Fichtre !

Peut être pourriez-vous danser avec Héléna aussi mon cher Valmont ?

Elle lui dédia son sourire le plus candide.

Je ne saurai vous laisser seule.

Croyez bien que je ne le serai pas longtemps…

Certes… Demoiselle ? fit-il en tendant sa main à Héléna alors que le prince en faisait de même avec Léanne. M’accorderez-vous cette danse ?

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Sam 23 Oct 2010 - 3:56

La jeune femme était encore à tourner la tête d’un côté et de l’autre afin de repérer ses amies, lorsqu’un éclat de voix, qu’elle ne connaissait que trop bien, retentit dans l’assistance. Qui aurait cru que la princesse de Nachtewig viendrait à cette fête ! Léanne leva les yeux au ciel et projeta sa pensée vers Trista. Tu ne fais pas dans la discrétion, dis donc ! Elle aperçut bientôt deux têtes familières qui se dirigeaient vers elle, l’une blonde, l’autre brune. Un sourire sur les lèvres, la princesse alla au devant de ses amies.

En entendant les paroles que prononça Trista à son propos, Léanne se sentit rougir légèrement et fut heureuse de pouvoir s’intéresser à la coupe que son amie lui offrit, coupe qu’elle vida à moitié afin de se donner un peu de courage pour la suite des événements. D’ailleurs, la fougueuse blonde commença à expliquer le plan qu’elle avait élaboré, avant de subitement s’arrêter, ce qui eut pour effet de provoquer un vent de panique dans l’esprit de la princesse. Il ne nous reste plus qu’à quoi, Trista ? Qu’à quoi ?! Puis elle dut se taire à son tour puisque quatre jeunes hommes, forts séduisants, il fallait en convenir, venaient dans leur direction.

Pendant les présentations, Léanne tâcha de faire comme Trista le lui avait montré quelques jours auparavant. Elle salua les chevaliers d’un délicat hochement de tête et n’offrit aucune résistance lorsqu’ils lui baisèrent la main à tour de rôle. Finalement, comme l’avait mentionné son amie lors de leurs retrouvailles au marché d’Angara, le fameux prince du Sindardor fit effectivement son apparition. Et quelle apparition !

Bien sûr, la princesse de Nachtewig avait déjà croisé des elfes, mais aucun qui puisse rivaliser avec celui-ci. Il émanait de Daeron une telle prestance, une grâce que seul un elfe pouvait posséder, ses yeux, aussi verts que les feuilles des arbres en été, étaient empreints de douceur et d’une grande sagesse. Tout chez lui égalait la perfection, pourtant il ne lui fit pas autant d’effets que Zack. Rapidement, ses pensées dévièrent du prince et elle se remémora les quelques courts instants où elle avait revu le jeune homme. Cependant, la bienséance la força à revenir à la réalité et elle se fendit d’une gracieuse révérence, en saluant le prince comme il convenait.

Soudain, Léanne aperçut un petit air dangereusement espiègle sur le visage de Trista. Elle la regarda avec méfiance ne sachant pas très bien à quoi elle devait s’attendre, mais elle se douta que cela n’avait pas vraiment de rapport avec le plan qu’elles avaient conçu toutes les trois. En entendant la jeune femme faire état du protocole, qui, selon elle, mentionnait qu’une princesse et un prince se trouvant au même endroit au même moment devait obligatoirement effectuer quelques pas de danse ensemble, Léanne manqua bien de s’étouffer avec sa gorgée de vin. Quoi ?! Mais, Trista, à quoi joues-tu à la fin ? Le prince Daeron paru presque aussi surpris qu’elle d’apprendre la nouvelle, mais que pouvaient-ils faire, ici, devant tous ces nobles ? Il ne s’agit que d’une danse après tout.

Le prince s’avança afin de quérir sa main. Léanne lui sourit et posa délicatement sa main dans la sienne. Daeron la mena galamment parmi les danseurs et glissa une main contre sa taille, la jeune femme, quant à elle, posa la sienne sur son épaule, qu’elle fut surprise de trouver si frêle. Et pendant qu’il tournoyait gracieusement, la princesse se dit que décidemment, les elfes étaient beaucoup trop délicats à son goût. Étant elle-même une jeune femme menue, elle préférait de loin les épaules plus larges, plus solides, afin d’accroître son sentiment de sécurité. Contrairement à sa mère, qui, elle, était une terrible guerrière, la jeune femme avait besoin de protection, encore plus depuis qu’on avait fait d’elle une esclave.

Tout en se laissant menée dans la danse par le prince de Sindardor, la jeune femme jeta de fréquents coups d’oeil tout autour afin de repérer Zack, celui pour lequel elle était venue ce soir.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Sam 23 Oct 2010 - 11:07

Héléna avait suivi Trista qui lui présentait les convives les uns après les autres. Elle essaya de retenir quelques noms mais ce n’était pas chose facile. Pendant que sa sœur et elle passait d’un invité à un autre Héléna avait bu plusieurs coupe de champagne, ce qui eu pour effet de la mettre parfaitement à l’aise. Finalement Trista avait raison ce n’était pas si compliquer que ca.
Léanne ne tarda pas à arriver à son tour et Héléna ne pu s’empêcher de penser qu’elle était vraiment magnifique dans cette robe. Et apparemment les jeunes gens présents pensaient la même chose qu’elle vu les regards et les murmures qu’elle percevait.
Les trois amies enfin réunies il était temps de mettre leur plan à exécution. Trista commença à leur énoncer son plan quand elle s’arrêta brusquement. Suivant le regard de sa sœur elle découvrit quatre hommes qui se dirigeaient vers elles.

Ah Valmont ! Vous voici enfin !

Alors c’était lui le fameux Valmont . . . C’est vrai qu’il était séduisant. Mais sa beauté n’était rien à coté de celle du jeune prince elfe. Ce dernier éclipsait tous les autres hommes présents. Elle salua à son tour le prince des elfes d’une gracieuse révérence.
Mais quand elle détourna son regard du jeune elfe et qu’elle croisa le regard de sa sœur elle y vit brillait une lueur qui ne présager rien de bon. Bon sang qu’avait-elle encore en tête ?
La réponse ne se fit pas attendre. Trista lui devrait des explications quand elles seraient seules, mais pour le moment elle ne pouvait faire autrement que d’accepter la demande du chevalier Valmont. C’est donc en affichant un magnifique sourire qu’elle posa sa main dans celle tendu du jeune homme qui la mena sur la piste de danse. Heureusement il était bon danseur et au bout de quelques mesures elle profita pleinement de la danse.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Sam 23 Oct 2010 - 16:43

Zack entendit brusquement la rumeur clamant l’arrivée de la princesse. Non… ce ne saurait être possible ses sœurs l’en auraient avertit…. Quoique… connaissant les demoiselles…. Un soupir agacé sortit lourdement de ses narines alors que son regard se teintait d’irritation.

Si jamais je mets la main sur l’une d’entre elle….

Vous dites ?

Que cela fait suffisamment longtemps que je suis ici pour pouvoir partir sans être impoli.

Encore faudrait-il réussir à attraper vos sœurs… et là ce n’est pas gagné…

Ce n’est pas faux… et si je vous les laissais ?

N’y comptez pas ! Déjà avec Trista je peine à suivre alors avec les deux ce n’est même pas la peine d’y penser !

Oubliant le lieu où il était Zack lâcha un juron qui fit rougir une femme d’âge moyen non loin de lui.

Voyons jeune homme ! Est-ce une façon de parler en présence d’une dame ?!

Veuillez m’excuser…

Un scintillement doré attira alors son attention sur la piste de danse et le cœur du jeune homme manqua un battement tant il était heureux et furieux de la revoir. Léanne… Il n’y avait aucun doute c’était elle…. Joyeuse et dansante sur la piste avec… tudieu ! Mais avec qui diable dansait-elle ?

Mataïs ?... Qui est l’homme qui danse avec notre princesse ?

Hum…. Je n’en suis pas certain mais… je … je pense que c’est ce fameux prince Da quelque chose….

Un prince ?! Au moins avait-elle fait le bon choix…Oui… Un prince c’était ce qu’il lui fallait… c’était ce qu’il voulait pour elle… alors pourquoi était-il aussi en colère ? Pourquoi devait-il se retenir de foncer sur la piste, de jeter son poing à la figure de ce type et de mettre Léanne sur son dos comme un homme des cavernes pour l’emmener loin de tous ces godelureaux? Oui, pourquoi ? Parce qu’il n’était qu’un imbécile ! Voilà pourquoi ! Parce qu’il voulait qu’elle soit heureuse mais refusait de la voir avec un autre !
Voilà que la danse se finissait et qu’un autre dandy l’entraînait… Bon sang ! Il savait combien la jeune femme aimait danser, elle le lui avait avoué… elle lui avait appris… ce fameux soir… le bal… la dernière fois où il l’avait vu… la première fois où il l’avait embrassé… et voilà que maintenant elle fricotait avec un autre ! Ah les femmes ! Elle n’avait pas mit bien longtemps à se remettre apparemment ! Et pour qui se prenait-il celui-là ? A la tenir si près que leurs deux lumières se confondaient presque ! D’accord Léanne était charmante… belle… sans doute radieuse ce soir… Dieux qu’il aurait voulu la voir… Non ! Surtout pas ! Cela serait encore pire ! Mais rien n’excusait ce freluquet à s’accrocher à elle comme cela !

Si vous serrez votre verre si fort vous allez le… trop tard…

Pestant, Zack baissa les yeux vers sa main. Un geste bien ridicule puisqu’il ne vit rien de plus. Une terrible douleur entamait sa paume alors qu’il sentait un liquide couler sur ses doigts… bon sang ! Il avait brisé son verre tant il le tenait fort…
Amicalement Mataïs le délesta des morceaux de verres et lui mit une serviette dans la main pour arrêter le saignement. Peu attentif aux soins dont il faisait l’objet, Zack releva les yeux vers Léanne. A nouveau la danse s’achevait et enfin il pouvait respirer plus calmement… jusqu’à ce qu’il voit les trois auras masculines qui s’élancèrent vers sa princesse…. Ah non ! C’était trop fort ! Cette fois encore elle accepta l’invitation de l’un de ses galants et il la vit repartir dans la ronde des danseurs.
Il allait le tuer ! Lui ! Ou elle ! Ou les deux ! Peu importe mais il fallait qu’il se défoule !

Venez… il faut soigner cela…

Distraction bienvenu car il sentait perdre sa maîtrise à grand pas. Mataïs le guida dans une pièce à l’écart que les invités eurent le bon ton de vider.

Tenez… asseyez-vous là et serrez bien la serviette, je vais chercher de quoi vous faire un bandage.

Il entendit les pas de Mataïs décroitre et, ne tenant pas en place, se releva pour faire les cents pas dans le petit salon. Bon sang ! Bon sang ! Il fallait qu’il quitte cette soirée immédiatement !

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Sam 23 Oct 2010 - 18:19

Trista gardait un œil attentif sur ses deux amies et plus encore sur son frère. La voir passer de la surprise à la colère l’amusa au plus haut point. Le pauvre… il n’avait pas fini d’en baver… Comme toujours une cohorte de jeunes hommes vint à la rencontre de la jolie blonde et, comme toujours, elle n’en fit qu’une bouchée.
Une danse après l’autre elle envoyait des célibataires tous plus charmant les uns que les autres vers ses deux amies. Après tout, le plan consistait à rendre Zack jaloux… et pourquoi ne pas distraire Héléna en même temps ? Oui, ce plan était tout simplement parfait. Avec un sourire machiavélique elle vit son frère devenir de plus en plus maussade et furieux. Le plan fonctionnait comme sur des roulettes.

Comptez-vous envoyer tous vos prétendants à vos amies ?

Avec un sourire elle se tourna vers Valmont.

S’il le faut…

Décidément vous avez grand cœur.

Je ne cesse de me le répéter…

Un jour peut être cela sera-t-il véridique… En attendant…

Sans même la consulter il l’entraîna sur la piste de danse, enlaça sa taille et se place plus près d’elle que les convenances ne le permettaient.

Mais…

Taisez-vous et dansez.

Fusillant le jeune homme du regard elle obéit, une fois n’est pas coutume. Il lui sourit, heureux de sa victoire et en réponse elle lui écrasa le pied.

Oh… pardonnez moi… quelle maladroite…

Bah voyons…

Il la fit tournoyer et elle vit à nouveau son frère qui, entraîné par Mataïs, disparaissait.

Leny ! Leny ! Oh bon sang !

Quel langage !

Elle foudroya du regard son cavalier et mena la danse pour se rapprocher de sa sœur.

Leny ! Action ! Il vient de filer dans le salon ! Bouge!

Pouvons-nous continuer ou êtes-vous encore en train de comploter ?

Je ne complote jamais !

Bien sûr… si vous étiez un homme on vous appellerait dictateur…

Goujat !

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Dim 24 Oct 2010 - 12:10

Les danses se succédèrent sans que Héléna ne s’arrête une seule fois de danser. Et elle devait l’avouer elle aimait ca car ce soir elle n’était plus Héléna de Davenport mais simplement la sœur de Trista, courtisée et admirée comme n’importe quelle jeune fille de son âge.
Alors qu’un nouvel air raisonnait dans la salle elle vit sa sœur se rapprocher d’elle. Quand elle lui annonça que c’était le moment d’agir elle était prête. Du coin de l’œil elle vit Zack et Mataïs disparaitre dans le salon. Il fallait faire vite, elle ne pouvait attendre la fin de la danse. Elle s’excusa donc auprès de son cavalier qui n’apprécia pas vraiment d’être ainsi abandonner au beau milieu de la piste de danse, mais peu lui importait pour le moment. Rapidement elle repéra Léanne et l’enleva à son cavalier.

Léanne c’est le moment d’agir . . . Zack est tout à toi.

Elle entraina la princesse jusqu’aux portes du salon.

Bonne chance.

Merci.

Léanne pénétra dans la pièce et discrètement Héléna utilisa sa magie pour sceller la pièce empêchant quiconque d’y pénétrer. Contente d’elle elle s’apprêtait à retourner dans la salle de bal, mais en se retournant elle se heurta à un jeune homme.

Oh pardon je suis vraiment confuse. Je . . .

Elle ne termina pas sa phrase reconnaissant le visage de Mataïs.

Oh c’est vous Mataïs justement je vous cherchais. Ma sœur a des soucis avec son cavalier actuel . . . Il . . . comment dire.

A ce moment son regard tomba sur Trista et son cavalier et elle vit que les mains du jeune homme commençaient à descendre très au sud de la taille de sa sœur.

Il s’autorise de plus en plus de liberté. Regardez . . .

Elle vit le visage du jeune homme changer tout à coup. Comme s’il était . . . jaloux ? Intéressant il faudrait qu’elle en parle à sa sœur.

Merci beaucoup.

Mataïs partit alors vers la piste de danse, les poings serrés. Sa sœur risquait de ne pas appréciait . . .

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Dim 24 Oct 2010 - 13:59

Mataïs traversa la foule avec un regard si ténébreux qu’il en disait long sur son état d’esprit. Surtout ne pas oublier qu’il n’était là que pour chaperonner Trista… ne pas oublier… il était un soldat, entraîner à ne pas laisser ses sentiments prendre le pas sur son travail… il allait tranquillement aborder l’importun et lui signifier qu’il n’était pas dans une maison close. Les danseurs s’écartèrent et il vit le couple, pouvant enfin détailler le visage du gredin. Valmont ! Encore lui ! Ce scélérat ! Ce… satyre !
Rudement il posa la main sur l’épaule du chevalier et l’écarta de Trista qui sembla horrifié par son geste. Qu’importe ! Ils en parleraient plus tard. Les deux hommes se firent face. Ce n’était pas la première fois qu’ils se querellaient au sujet de la jeune femme et ce ne serait sans doute pas la dernière.

Encore vous, soupira le chevalier. Qu’y a-t-il encore ?

Ôtez vos sales pattes de cette fille.

Cette fille ne semblait pas mécontente de mes manières…

Et cette fille est là je vous signale ! Tout comme la moitié de la haute société… pour information…

Mataïs eut le bon ton de paraître désolé alors même que Valmont souriait de plus bel.

Et alors ma douce cela ne vous a jamais ennuyez par le passé…

Espèce de butor !

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Dim 24 Oct 2010 - 15:07

La princesse avait perdu le compte des cavaliers avec qui elle avait dansé. Il semblait toujours en avoir de nouveaux et ils se montraient tous aussi insistants. Elle bavardait donc de tout et de rien, tout en dansant avec l’un d’eux, lorsqu’Héléna vint l’interrompre en lui disant que Zack était tout à elle. Sans plus attendre, son amie lui agrippa le bras et l’entraina devant la porte du salon, où, semblait-il, se tenait le jeune homme. Héléna lui souhaita donc bonne chance et Léanne entra dans le salon, son coeur bondissant dans sa poitrine. Elle y était, c’était le moment qu’elle attendait depuis si longtemps maintenant...

Avant que la porte ne se referme derrière elle, la jeune femme aperçut Zack, faisant les cent pas dans la pièce, l’air rageur. Elle perçut un léger petit claquement métallique lorsqu’Héléna verrouilla magiquement la porte, ce qui fit apparaître un petit sourire en coin sur les douces lèvres de la princesse. Zack ne pourrait plus s’enfuir maintenant et il n’aurait d’autre choix que de lui parler. Cela ne prit pas longtemps avant que le jeune homme ne se tourne vers elle et ce n’est qu’à cet instant qu’elle remarqua sa main bandée.

Sans vraiment y réfléchir, elle franchit la distance qui la séparait de Zack et allait lui prendre la main pour l’examiner, lorsqu’elle arrêta soudainement son geste, confuse. Il ne permettrait très certainement pas qu’elle le touche. Mieux valait d’abord lui parler. B... Bonsoir Zack. Je... vous semblez blessé, je pourrais peut-être vous aider. Léanne ferma les yeux quelques secondes, maudissant sa nervosité, et tâcha de se calmer, sinon Zack risquait fort d’entendre les battements de son coeur de là où il était.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Dim 24 Oct 2010 - 16:34

Zack continuait à faire les cents pas dans le salon, toujours aussi furieux du déroulement de la soirée, furieux contre ces hommes qui tournaient autour de sa Léanne, furieux contre ses sœurs qui ne lui avaient rien dit et plus encore furieux contre lui-même qui n’arrivait pas à se détaché d’elle, quand, se retournant, il vit cette douce lumière qu’il connaissait si bien. Il se figea.
Léanne…
Elle s’avança vers lui, les talons de ses chaussures ponctuant son avancée rapide de petits claquement et les jupons de sa robe froufroutant tendrement. Il n’avait pas bougé, son corps totalement pétrifié de la voir là, devant lui, si près et pourtant si loin… Elle s’arrêta. Il recommença à respirer. Ce n’était peut être pas une bonne idée, les effluves du parfum de sa princesse vinrent l’envelopper comme un doux manteau fait de tant de souvenirs qu’il en perdit presque pieds. Ils étaient trop prêt, dangereusement trop prêt. Et seuls. Il pouvait lui faire face entouré de monde, quand il savait qu’un simple geste, un simple regard pouvait les trahir. Mais là… Il pouvait se laisser attendrir quand elle dormait, quand elle ne voyait pas l’émoi qu’elle créait en lui… Mais pas comme ça…

B... Bonsoir Zack. Je... vous semblez blessé, je pourrais peut-être vous aider.

Il se détourna en soupirant. Bon sang ! Pourquoi les choses étaient-elles si difficiles ? Pourquoi les femmes ne pouvaient-elles accepter simplement ce que les hommes faisaient pour elles ?

Non princesse. Non vous ne pouvez pas. Vous devriez retourner dans la salle de bal.

Bien sûr il était trop demandé qu’elle l’écoute.

Il est hors de question que je retourne dans cette... cette fausse aux lions! Je ne suis venue ici, ce soir, que pour vous voir, Zack. Pourquoi me fuyez-vous ainsi ? Que vous ai-je fait ? J'estime avoir le droit de connaître la vérité. Je vous en prie, je ne demande que cela, la simple et pure vérité.

Il soupira de nouveau. La vérité ? A quoi cela les conduirait-il ? Rien de bon, il en était certain. Et pourtant il n’y aurait bien que cela qui pourrait les aider, il ne pouvait lui mentir, il s’y refusait. Léanne n’était pas une écervelée, elle comprendrait. Il en était certain. Oui… il allait tout lui dire et… et elle accepterait les choses…

Ecoutez princesse…Vous n’avez rien fait… c’est juste que…

Pourquoi était-ce si dur de trouver les bons mots ? Las il s’appuya à deux mains sur une commode – qu’il savait être là pour s’être cogné dedans plusieurs fois – serrant le bois vernis jusqu’à en avoir des crampes. Un nouveau soupir lui échappa et il se retourna vers la princesse. La douceur qui émanait de la jeune femme lui fendit le cœur en deux et il sentit ses yeux s’emplir de tendresse alors qu’un sourire amoureux se peignait sur ses lèvres.

Léanne…

Il s’approcha d’elle, ne pouvant résister au besoin qu’il avait d’elle, de la sentir, de la toucher. Sa main blessée vint frôler sa pommette du bout des doigts et glissa dans sa nuque gracile jusqu’à faire reposer sa paume écorchée sur le satin de sa joue. Il s’était tellement rapproché d’elle qu’il pouvait sentir la chaleur émanant de son corps si joliment féminin, une douce torture à laquelle il se soumettait de son propre chef.

Ma belle princesse… il faut que nous arrêtions tout de suite… crois-moi c’est mieux ainsi…. Nous ne sommes plus des enfants, nous n’avons plus l’âge de croire aux contes de fée… La jolie princesse qui tombe amoureuse du vaurien… la fin heureuse… le « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »… tout cela n’est pas pour nous… tu le sais toi aussi…

Elle était là, dans ses bras, et il aurait donné n’importe quoi pour ne jamais avoir à la lâcher. Serrant les mâchoires pour ne pas verser les larmes qui lui brûlaient les yeux il ferma ses paupières et posa son front contre celui de la princesse.

Il y a bien longtemps maintenant tu t’es emparé de mon cœur, et il n’a jamais cessé d’être tien depuis cette époque. Comme il le sera à jamais. De cela je ne puis te laisser douter. Mais l’amour ne suffit pas. Il n’est pas grand et fort, il ne vient pas à bout de tous les obstacles… il n’est… qu’un sentiment comme les autres… qui s’étiolera doucement si on lui en laisse le temps… Alors je vais te donner cela : du temps…

Il s’éloigna de quelques centimètres et dévisagea la jeune femme comme si, à force d’insistance, il pouvait voir ses traits se dessiner.

Mais il faut m’aider Léanne… je ne saurais lutter contre nous deux à la fois… Plus tard, quand tu seras impératrice à ton tour, que des milliers des personnes attendront après toi, t’offrirons leurs respects et leurs confiances, alors tu me remercieras. Tu seras heureuse d’avoir à tes côtés quelqu’un comme toi. Un homme qui saura d’épauler et te conseiller dans des affaires auxquelles je n’y comprends goutte. Plutôt qu’un rustre paysan, invalide de surcroit ! Crois-moi ma Léanne… c’est ainsi que les choses doivent être… nous ne sommes pas du même monde toi et moi et, si autrefois nous avons fait un beau rêve… il n’était rien de plus que cela… un rêve…

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Dim 24 Oct 2010 - 19:31

Léanne n’en crut pas ses oreilles pendant que Zack lui servait le fameux discours, vieux comme le monde, du paysan amoureux de la belle princesse, deux jeunes gens n’appartenant pas au même monde. Le front appuyé contre celui du jeune homme, elle ne put s’empêcher de glisser une main contre sa nuque et ferma les yeux pour savourer cet instant. La jeune femme laissa Zack se vider le coeur et expliquer les raisons de sa fuite. Le plus important avait déjà été dit : il avait encore des sentiments pour elle, il était toujours amoureux d’elle, voilà tout ce qui lui importait.

Lorsque Zack s’éloigna de son visage, elle crut bien que son coeur allait exploser d’amour. Du temps... Tu m’offres du temps ? Zack, tu te rends bien compte, j’espère, que huit, en fait non, neuf longues années se sont maintenant écoulés sans que notre amour ne se soit un temps soit peu altéré. Tu as même conçu un enfant avec une autre femme, tout cela, sans même m’oublier totalement. Elle caressa tendrement sa joue du bout de ses doigts, les laissant faire le chemin jusqu’aux lèvres du jeune homme et c’est dans un murmure rempli de tendresse qu’elle poursuivit.

Pardonne-moi, mais ton discours n’a aucun sens. Ma propre mère est fille de paysan et cela n’a pas empêché mon père de l’épouser. Père avait bien des défauts, mais il avait une vision des choses bien à lui. Mère m’a raconté qu’il disait toujours que la valeur d’un homme ne se mesurait pas à son titre ou à son rang. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a fait de mère une impératrice, au même titre que lui était empereur. Ils régnèrent ensemble, côte à côte, d’égal à égal. Évidemment, mère ne connaissait rien de la cour, des usages et des responsabilités qui lui incombaient. Mais père était là ! Et elle pu apprendre tout ce qu’elle devait savoir.

Et tout comme père l’a fait pour mère, je t’apprendrai les rudiments de la cour. Je serai toujours là pour toi, Zack. Il m’est impossible d’imaginer ma vie sans toi, je crois que je préférerais mourir plutôt que d’avoir à vivre loin de toi. Je t’en conjure, tu dois me croire. Les choses peuvent se passer comme pour mes parents. Eux l’ont fait, pourquoi pas nous ? Et s’il ne nous est plus permis de rêver et de voir ces rêves se réaliser, c’est que le monde est devenu bien triste. Je crois que les rêves sont faits pour se concrétiser, sinon à quoi bon. Elle prit ses mains dans les siennes et les caressa tendrement. Je t’en prie, si ce n’est que cela, ne laisse pas cette vieille mentalité nous séparer.

Lentement, elle se faufila dans ses bras et l’enlaça, lui chuchotant à l’oreille : C’est ton visage qui m’a permis de tenir pendant toutes ces années lorsque j’étais une esclave, au château. J’étais persuadée que tu étais vivant, quelque part, et tout ce temps, je n’ai souhaité qu’une chose... te revoir. Elle s’éloigna pour le regarder et elle passa une main dans les cheveux désordonnés de Zack, ce qui la fit rire. Ils sont toujours aussi indomptables que lorsque nous étions plus jeunes.

Un petit sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme et Léanne sentit le feu monter en elle. Tu es si beau... Doucement, elle se pencha vers lui et murmura : Si tu savais comme je t’aime, avant d’effleurer ses lèvres dans un doux baiser. Une immense chaleur irradia tout son corps et, vivement, elle dut s’écarter des bras de Zack, de petites flammes étaient apparues dans ses paumes et sur ses bras. Rapidement, elle vérifia que sa robe n’était pas en feu puis se tourna vers le jeune homme, inquiète.

Oh ! Bon sang ! Tu... tu n’as rien ? Je ne t’ai pas brûlé au moins ? Je suis vraiment désolée. C’est ce pouvoir, celui qui m’a été offert par la déesse Théandras, selon mère. Il m’a été bien utile contre Crowley. Sans lui, je... je n’ose imaginer ce qu’il m’aurait fait subir. J’apprends à le contrôler auprès des mages en ce moment, j’ignorais totalement que mes sentiments pour toi raviveraient ainsi les flammes. Pardonne-moi, Zack.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Ven 29 Oct 2010 - 19:28

Peut être avaient-ils une chance en effet, comme le disait si bien Léanne. Après tout les parents de la princesse avaient réussi… oui mais Jaheira n’était pas un ancien voleur, un orphelin jeté dans la rue… elle n’avait pas trahie son époux avec un autre… Il en était là de ses réflexions quand Léanne passa sa main dans ses cheveux. Un sourire étira le coin de ses lèvres. Avaient-ils vraiment changé durant toutes ces années ? Ils s’aimaient encore, peut être plus encore qu’autrefois. Cela seul devrait compter.
Il sentit les lèvres de sa princesse glisser sur les siennes et ce fut comme un feu d’artifice. Le paradis et l’enfer venait de se rejoindre. Et il ne pensa plus à rien d’autre qu’à elle. Jusqu’à ce qu’il sente cette soudaine chaleur irradier de la jeune femme. Elle s’écarta brusquement et il fronça les sourcils, perplexe. Que venait-il donc de se passer ? Les paroles de la jeune femme n’avaient ni queue ni tête. Un pouvoir ? Quel pouvoir ? Pourquoi croyait-elle lui avoir fait du mal ? Pourquoi s’excusait-elle ? Serait-il possible que cette brusque chaleur, ce feu qu’il avait sentit naître tout d’un coup, soit du à sa Léanne ?

Bien sûr que je ne suis pas brûlé. Le feu ne me fait plus rien depuis longtemps… mais… de quoi parles-tu Léanne ? Quel pouvoir ? Je… j’y comprends rien… et… une minute ! Comment cela ce que t’aurait fait subir Crowley ?

Des milliers d’images plus horribles les unes que les autres se succédèrent dans l’esprit du jeune homme. Il n’avait passé que quelques mois auprès de l’abominable intendant et pourtant il connaissait ses répugnantes méthodes. Avalant en deux enjambées la distance qui les séparait il prit la jeune femme par les bras.

Léanne que t’a-t-il fait ? Qu’a fait ce… ce chacal ?

Dieux ! Il savait qu’il aurait du la sortir de cet enfer bien plus tôt ! Oui mais il s’agissait de ne pas détruire se couverture, les renseignements qu’il devait gagner était d’importance… et pourtant ils n’étaient rien en comparaison de la sécurité de sa princesse. Il aurait du agir. Il aurait du la protéger… c’était son rôle. Serrant les mâchoires pour ne pas hurler de colère il éleva une prière silencieuse aux dieux pour qu’ils n’aient pas laissé ce démon toucher à sa bien-aimée. Ah ! que ne l’avait-il égorgé quand il en avait eu l’occasion !

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Dim 31 Oct 2010 - 16:21

Aussitôt qu’il fut question de Crowley, la princesse perçut le changement d’expression sur le visage de Zack, son froncement de sourcil lui en disant long sur les pensées du jeune homme. Sur le coup, les questions de son bien-aimé la surprirent un peu, puis elle se souvint qu’il ignorait tout de ce qu’elle avait subi pendant son esclavage et que personne, mis à part sa mère et quelques mages, savait qu’elle possédait un pouvoir sauvage, indompté. Zack se rapprocha d’elle à une vitesse stupéfiante pour une personne qui avait perdu l’usage de ses yeux et lui prit doucement les bras. Léanne que t’a-t-il fait ? Qu’a fait ce… ce chacal ?

Malgré son regard éteint, la jeune femme ne put faire autrement que de remarquer la culpabilité qui se lisait sur son beau visage. Que pouvait-elle lui dire qui ne le fasse pas souffrir encore plus ? Elle pensa un instant lui offrir une réponse toute faite, lui dire qu’il n’avait rien fait, rien de grave, cependant, il était hors de question pour elle de lui mentir, l’immensité et la sincérité de ses sentiments pour lui l’obligeait à lui dire la vérité. C’est donc d’une voix douce et calme qu’elle répondit à sa question, en posant une main contre sa joue et l’autre contre son bras.

Zack... mon très cher, Zack. Tu sais, Crowley n’ignorait pas de qui j’étais la fille, il souhaitait me faire souffrir, me voir morte, mais ce qu’il désirait le plus... Elle inspira profondément avant de poursuivre. Eh bien, c’était me prendre ce qu’aucun homme ne m’avait encore pris, il... euh... enfin, tu vois... Léanne se sentit rougir jusqu’aux oreilles. Elle sentit les muscles du jeune homme se tendre sous sa main posée contre son bras, aussi décida-t-elle de le mener jusqu’à un confortable canapé tout près d’eux. Elle l’incita à y prendre place et s’installa tout près de lui.

Lorsqu’ils m’ont trouvée, lors de la prise du château, lui et ses hommes, ils m’ont frappé à plusieurs reprises puis, à un moment, je n’ai plus eu la force de lutter, alors je me suis effondrée sur le sol. C’est là que Crowley a demandé à l’un de ses hommes de me dévêtir afin que je sois prête à le recevoir... La princesse se racla la gorge, légèrement. Cependant, l’homme en question sembla vouloir le devancer. Il s’est penché sur moi et à commencer à défaire mes vêtements, je... j’ai pu sentir ses mains sur moi. À ce moment-là, je n’ignorais pas ce qui allait suivre et cela me pétrifia d’horreur. C’est alors que j’ai adressé une ultime prière à la déesse de la guerre, Théandras, afin qu’elle m’octroi la force nécessaire pour me sortir de cette impasse. Je désirais pouvoir combattre, comme ma mère l’aurait fait à ma place. Léanne ressentant la colère grandissante de Zack, lui caressa doucement la joue pour tenter de le calmer et lui faire comprendre qu’elle était bien là, saine et sauve.

Puis avant de reprendre, elle glissa sa main dans la sienne. Soudain, j’ai senti mon corps tout entier s’embraser, comme si on avait mis le feu à mes vêtements... en fait non, plutôt comme si le feu venait de moi, de l’intérieur de mon corps, qu’il émanait de ma chair. Aussitôt, mes vêtements brûlèrent et mon agresseur avec eux. L’homme hurlait de douleur... C’est alors que j’ai fait une chose effroyable, je... j’ignore encore ce qu’il m’a prit d’agir de la sorte, mais je me suis approchée de l’homme qui avait tenté de me violer et j’ai posé mes mains sur sa poitrine en ordonnant aux flammes de le carboniser entièrement. J’ai été stupéfaite lorsque je l’ai vu s’effondrer et finir en cendre à mes pieds. Lorsque je me suis retournée, j’ai aperçu Crowley qui me dévisageait, bouche bée.

Perdue dans ses songes, ce n’est que lorsque son bien-aimé caressa le dos de sa main, la ramenant doucement à la réalité, qu’elle ne reprit son récit. Plusieurs années passèrent avant que Crowley ne tente à nouveau de me violer. C’était quelques semaines avant ta venue au château. Il m’a embrassé de force après m’avoir cruellement tentée par une bouchée de nourriture très appétissante et je lui ai mordu la langue de toutes mes forces. Aussitôt, comme je m’y attendais, il m’a frappé et je me suis retrouvée par terre. Fou de rage, il m’a roué de coups, ne souhaitant qu’une chose : que je me mette à crier de douleur, que je le supplie d’arrêter. Malgré la douleur fulgurante, j’ai ressenti une telle rage s’emparer de moi... Puis, n’y tenant plus, il m’a retournée sur le dos et m’a plaquée au sol en s’assoyant sur moi à califourchon. C’était le moment que j’attendais... J’ai attrapé le visage de ce bâtard entre mes mains et j’ai déchainé ma colère. Encore une fois, je me suis transformée en femme de flammes, brûlant gravement Crowley.

La princesse esquissa un petit sourire mesquin. Je crois que c’est à cet instant qu’il a enfin comprit qu’il pourrait m’enchaîner, m’affamer ou me frapper, mais que jamais il ne pourrait me prendre sans être totalement consumé par les flammes. Léanne fit lentement tourner la tête de son bien-aimé vers elle et posa son front contre le sien, ce geste étant destiné à calmer la colère qu’elle savait gronder en lui. Certes, j’ai beaucoup souffert, Zack, mais ce temps est révolu et Crowley est bel et bien mort à l’heure qu’il est... La dernière image que j’ai de lui est celle où sa tête se détache du reste de son corps. C’était horrible, je l’avoue, mais je tenais à regarder pour m’assurer qu’il ne reviendrait jamais hanter mes nuits. Doucement, elle effleura les lèvres du jeune homme, prenant bien garde de ne pas s’enflammée.

Puis elle poursuivit dans un murmure : Ces flammes... ce pouvoir, je ne le contrôle pas encore totalement, mais j’y travaille d’arrache-pied, avec l’aide des mages, à Nachtewig. Je crois que j’arriverai bientôt à le maîtriser. J’espère seulement que tu pourras patienter quelques jours encore, le temps que j’y parvienne. Maintenant que je sais que tu partages toujours mes sentiments, j’ai une nouvelle motivation et je travaillerai encore plus fort pour contrôler cette flamme qui vit en moi.

La jeune femme s’éloigna légèrement pour le regarder et serra sa main dans les siennes. Il s’est écoulé beaucoup de temps et j’ignore ce que tu as fait ces dernières années. Tu voudras bien me parler de ta vie à toi, j’aimerais savoir comment tu occupes tes journées à Linsac et, aussi, j’aimerais bien que tu me parles de ta magnifique petite fille. Elle semble adorable...

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Lun 1 Nov 2010 - 17:05

A peine Mataïs fut il arrivé à hauteur du couple qu’Héléna regretta de s’être servie pour éloigner le soldat du salon où se trouvait Zack et Léanne. Si le jeune homme s’était contenté de séparer sa sœur et son cavalier cela aurait pu passer inaperçu mais non il avait fallu que les deux hommes élèvent la voix. Bon sang à présent tous les regards étaient braqués sur eux.

C’est malin.

Héléna soupira et se dirigea vers eux.

Vous ne pouvez pas aller régler vos comptes ailleurs qu’au milieu de la piste de danse ? Tout le monde vous regarde !

Héléna attrapa le bras de sa sœur et s’éloigna avec elle, laissant les deux hommes seuls. Elle entraina Trista vers un coin plus tranquille où elles seraient à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes.

Peux tu me dire ce qu’il y a entre toi et Mataïs ? Et ne me dit pas qu’il n’y a rien. Vu sa réaction je ne te croirais pas . . . Il est pire qu’un mari jaloux.

Héléna sourit en voyant le regard ennuyé de sa sœur.

Je croyais que nous n’aurions plus aucun secret l’une pour l’autre ? Aller dis moi tout. Je veux savoir.

Héléna poussa la jeune femme sur un banc en dessous d’une fenêtre toute proche.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Mar 2 Nov 2010 - 21:17

Trista répondait aussi vertement que les deux jeunes hommes, les grondant de se conduire comme des enfants quand finalement Héléna intervint. Après avoir remit les garçons à leur place de quelques paroles bien sentit elle attira sa sœur à l'écart. Encore un scandale sur la "sulfureuse Laffite" songea la jeune femme. Ce ne serait certes pas le premier, ni le premier causé par Mataïs et Valmont, mais tout de même...
La jolie blonde n'eut pas le temps de appesantir là dessus que sa sœur l'interrogeait sur ses relations avec Mataïs. De justesse elle s'empêcha de rougir mais ne retint pas son regard ennuyé qui titilla la curiosité de Leny. Installées toutes deux sur un banc à l'écart il aurait été facile de se confier... si elle même savait de quoi il retournait...

Écoutes Lény... il n'y a... rien entre Mataïs et moi... pas plus qu'il n'y a quoi que ce soit entre Valmont et moi... C'est étrange je sais, mais ces deux là n'ont jamais pu se voir, même en peinture! Et visiblement je suis la pomme de discorde.. le prix réservé au vainqueur... eux seuls savent quel rôle j'ai dans leur querelle puérile!

Soupirant, la jeune femme se leva et fit quelque pas pour se calmer.

Mataïs est moi sommes devenu très proche, il est mon... protecteur depuis tellement de temps maintenant... et puis... il m'a sortit de situations dont...ma parole! tu n'as aucune idée du genre de situations dans lesquelles j'ai pu me fourrer! ... il est devenu mon ami... mon grand ami... peut être même mon meilleur ami ...

Un fin sourire étira les traits de la jeune femme alors que son regard se posait sur le jeune homme et un demi rire la secoua aux souvenirs qui fleurirent dans son esprit. Lentement ses yeux passèrent de Mataïs à Valmont et, sans y réfléchir, elle serra ses bras autour d'elle avec un sourire.

Quant à Valmont.... elle rit... il est impossible, impoli, discourtois... il m'a lancé dans de ces aventures!....elle pouffa à nouveau... si père apprenait cela je serai certainement enfermée au couvent à vie!... et je ne parle même pas de ce que oncle Cole lui ferait!... mais il est aussi charmant et tendre... loyal... j'ai toujours pu compter sur eux... quoi qu'il arrive...

Elle se tourna vers sa sœur une grimace comique au visage.

Et ce sont les pires ennemis du monde!

Elle rit et s'installa auprès de sa sœur.

Et comment fonctionne notre plan? L'amour à frappé à la porte ou mon crétin de frère a t-il fuit plus vite que le vent?

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Mar 2 Nov 2010 - 21:37

Héléna rit de bon cœur en écoutant sa sœur.

Il n’est pourtant pas difficile de deviner qu’elle rôle tu joue dans leurs disputes. Crois moi c’est deux là sont fous de toi. . . Quand à nos deux amoureux et bien je ne sais pas exactement où ca en est mais je peux te dire qu’ils sont toujours enfermés ensemble dans le salon. . . Je suppose que c’est bon signe. Et j’espère que cette fois Zack ne va pas encore tout gâcher !

Un sourire en coin apparut sur son visage.

Mais en attendant de savoir ce qui se passe pour nos deux tourtereaux moi j’aimerais bien que tu me racontes tes folles aventures avec Valmont . . . Personnellement je suis loin de l’avoir trouvé impoli ou discourtois . . . Je dois même avouer qu’il a été de très bonne compagnie.

Tout en parlant Héléna s’était relevée et avait rejoins sa sœur. Du coin de l’œil elle observait la salle et les deux jeunes hommes qui se disputaient pour sa sœur en particulier.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Mar 2 Nov 2010 - 21:42

Zack sentait la colère se battre avec la culpabilité pour l'emporter en lui. Sacredieu que n'aurait-il donné pour remonter le temps et massacrer Crowley ainsi que tout ses hommes! Ce n'était que les petites attentions de Léanne qui empêchait son corps de bouger pour détruire tout ce qui passerait à sa portée, il avait envie de hurler de rage, de blesser, de faire mal pour que tous ressente cette terrible douleur qui lui nouait les entrailles. Lui qui s'était juré de la protéger à jamais voilà qu'une fois de plus il l'avait trahit. Que les dieux le pardonnent il l'avait laissé entre les griffes de ces monstres durant neuf longues années. In petto il se promit de tout faire pour se racheter. Pour chaque seconde où sa Léanne avait souffert il lui offrirait des années de bonheur. Oui, cela il pouvait le promettre. Et cette fois-ci il tiendrait parole.
Elle détourna agréablement sa colère d'un baiser avant de changer de sujet. Que pouvait-il lui raconter de sa vie qui ne la trouble pas. Pouvait-il lui dire que durant son enfer il vivait calmement dans la forêt, qu'il accomplissait l'un de ses rêves? Pourrait-il se montrer à ce point cruel? Et que dire de sa fille? Oserait-il parler de l'enfant qu'il avait eu avec une autre? Morbleu il y avait tant de chose qu'il voudrait garder sous silence pour ne pas la blesser et pourtant, il entendit bientôt sa voix répondre:

Adorable? Jadys?... Dieux si seulement cela pouvait être vrai! C'est un vrai démon... je ne sais pas d'où elle sort cette énergie mais auprès d'elle j'ai parfois l'impression d'avoir un millier d'année... Elle ne m'écoute pas la moitié du temps et l'autre moitié elle fait en sorte de contourner ce que je lui dit en usant de mes propres mots. Je l'ai laissé quelques mois chez ses grands parents et à mon retour c'était presque la guerre civile. Elle avait réussi à monter la fille de Tony, de Kate et de Andra contre mes frères donc leurs oncles... J'avoue que apparemment Alexandre, Nathan et même Evy semblaient plus que heureux de répondre à leurs farces par d'autres plus imaginative encore...

Au souvenirs de ce que ses sœurs lui avaient raconté un sourire illumina son visage.

J'ignore comment Héléna et Trista ont pu y survivre... Imagines qu'elles ont mit tous les meubles de la chambre des garçon sur le toit... avec le caleçon d'Alexandre comme drapeau et le doudou de Nathan au dessus... Mais comment elles ont pu penser à ça?! En même temps, Tony m'a fait savoir que sa fille n'a jamais été aussi dégourdie que depuis qu'elle connait la mienne... Et voilà que maintenant Jadys veut se mettre à la magie! Ou devenir chevalier ça dépends des moments... Elle n'est pas adorable, elle est.... indescriptible...

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Dim 7 Nov 2010 - 17:23

Léanne perçut un certain malaise sur le visage de Zack lorsqu’elle lui adressa des questions sur sa vie passée. Visiblement, son bien-aimé n’était pas prêt à lui révéler tout ce qu’il avait fait ces dernières années. Cependant, la princesse comprenait sa réticence, sans doute ne voulait-il pas la blessée en lui racontant sa rencontre avec la mère de sa fille. Oh et puis au fond, tout cela, le passé, n’était pas vraiment important. Tout ce qui importait maintenant à Léanne était d’être auprès de l’homme qu’elle aime, qu’elle a toujours aimé. Ils étaient à nouveau ensembles et ils pourraient se bâtir un avenir sans se préoccuper du passé.

Elle allait le lui dire lorsque Zack se mit à parler de sa fille et des bêtises d’enfant qu’elle avait fait ces derniers mois. Léanne écouta le père décrire Jadys comme un démon indescriptible. Son récit fit naître un grand sourire sur les lèvres de la jeune femme, sourire, qui n’en finissant plus de grandir, se termina par un éclat de rire. Oh Zack ! Ta fille a de qui retenir ! Ne te souviens-tu pas des plans machiavéliques nous échafaudions, avec Héléna et Trista ? Les pauvres gouvernantes... Léanne rit de plus bel en se remémorant ces moments de sa courte enfance.

Elle glissa une main dans les cheveux du jeune homme, jusqu’à sa nuque. Ta fille n’est nullement un démon, Zack. Elle est seulement une enfant pleine d’imagination et de joie de vivre. Il est tout à fait normal et sain qu’elle agisse ainsi, nous l’avons tous fait, après tout. Qu’importe ce qu’elle désire devenir plus tard, l’important n’est-il pas qu’elle soit heureuse ? Et puis qui peut se vanter d’avoir su à son âge ce qu’il souhaitait faire plus tard ? Léanne esquissa un petit sourire en coin, les yeux brillants de bonheur.

Elle grandira bien assez tôt... Laisse-là rêver à son avenir et s’imaginer en chevalier ou en terrible mage, la vie et la raison auront tôt fait de la ramener à la réalité. Tu sais, j’ai perdu plusieurs belles années de mon enfance lorsque ma mère s’est trouvée incapable de régner... Non pas que je lui en veuille, mais je crois qu’il est très important de laisser les enfants être ce qu’ils sont : des enfants.

La princesse se glissa dans les bras de Zack et l’enlaça tendrement. Moi, je trouve que tu as vraiment beaucoup de chance d’être le père d’une enfant aussi exceptionnelle. Et d’ailleurs, je parie que tu souhaiterais être auprès d’elle, ce soir, plutôt qu’ici, coincé à cette soirée.

Sujet: Re: Chez Lady Arcour Mer 10 Nov 2010 - 18:29

Zack sourit quand Léanne se glissa dans ses bras et il l'enlaça plus étroitement avant de déposer un baiser sur ses cheveux. Comme s'était délicieux de l'avoir là, si près de lui, de la serrer contre son cœur.

Oui j'ai de la chance...elle m'étonne un peu plus chaque jour... et elle grandis si vite... j'ai l'impression que c'était hier que je la tenais pour la première fois dans mes bras...

Les images tristes de la naissance de Jadys assombrirent un moment son visage. Il revoyait encore les barreaux de sa prison, le hurlement du vent et de la pluie, les cris de Loreanna... et cette petite étoile qui avait soudain brillé... sa fille... Il se souvenait exactement de ce qu'il avait ressentit quand son père lui avait déposé sa fille dans ses bras. La peur, la terreur même, et un amour infini. Il avait découvert son visage du bout des doigts, Loreanna lui décrivant la beauté de leur enfant.... et soudain la porte s'était ouverte... les gardes étaient entrés... les pleurs de Jadys, la fureur des prisonniers qui avaient essayé de les protéger... le fouet... le sang... les larmes... les cris de Loreanna... tellement de peine... tellement de larmes...
Notre fille!.... Zack! Ils emmènent notre fille!.... Fait quelque chose.... il entendait encore clairement les paroles de Loreanna. Il aurait pu les citer mots pour mots. Tout comme il se souvenait de ce qu'il lui avait promit ce jour là... une promesse qu'il n'avait que partiellement tenue. Il lui fallut plusieurs minutes pour revenir au présent et offrir un doux sourire à sa princesse.

Et crois moi je donnerai tout pour ne pas être à ce maudit bal! Bon sang j'ai l'impression d'étouffer sous toutes ces couches! J'ai perdu l'habitude de toutes ces fioritures! Une chemise, des braies et des bottes... c'est bien suffisant non? Quand à tous ces dandys là-bas... morbleu! plutôt affronter Barok dans un de ses mauvais jours que de passer une heure de plus en leur compagnie! Je ne sais pas comment fais Trista pour aimer ça... c'est au-delà de l'entendement! A ton avis il y a des chances qu'il y ait une sortie de secours quelque part? Une porte dérobée ou quoi que ce soit qui nous éviterais de repasser par là?

Trista rit comme une enfant joyeuse. Que c'était bon d'avoir de nouveau sa sœur à ses côtés! Comme deux gamines elles se cachaient derrière de jolies plantes verte pour observer le manège des deux hommes, ponctuant la situation de répliques moqueuses voir carrément dévergondées, une main devant la bouche pour étouffer le son quand elles pouffaient de rire.

Ne t'inquiète pas Leny, je te raconterai tout... et cois moi la nuit ne sera pas assez longue pour que j'en fasse le tour! Mais pour le moment... allons sauver mon frère... une minute de plus et j'ai peur qu'il ne nous étripe! ou qu'il nous embrasse... tout dépends de la façon dont les choses auront tournées...

Bras dessus, bras dessous, les deux jeunes femmes traversèrent la salle de bal, la tête haute. Bien des têtes se tournèrent sur leur passages, commérages, œillades tantôt hostile tantôt lubrique, et elles les ignorèrent avec superbe. Arrivées devant la porte du salon où les tourteaux étaient enfermés elles stoppèrent.

Après toi sœurette...

Bah voyons! Comme ça c'est moi qui prendrait tous les risques... non! non! C'était ton plan! A toi l'honneur...

Trista tira la langue à sa sœur et posa ses mains gantées sur les clenches avant d'ouvrir largement les grandes portes. Un large sourire étira ses lèvres quand elle vit son frère et son amie dans les bras l'un de l'autre.

Si vous préférez on repasse plus tard...

Tu n'as plutôt pas intérêt à bouger petite sœur!

Le regard noir de Zack ne lui fit ni chaud ni froid pourtant quand il s'approcha d'elle, les sourcils froncés, elle recula. Non qu'elle eut peur qu'il lui fasse du mal mais mieux valait avoir l'air penaude...

Je sais ce que tu ressent mais... je n'ai fais qu'ouvrir la porte, moi... tout ça c'est de la faute de Leny!

Et elle poussa gentiment, mais fermement, sa sœur vers son frère.

Quoi?! Mais non!

J'ai pourtant essayé de la faire changer d'avis mais tu la connais....

Espèce de...!

Tu crois vraiment que j'vais avaler ça?

Non... mais je l'espère...

Tu mériterai que je te...

Oui c'est vrai que tu devrai nous remercier parce que tu étais en train de mettre en miette ta relation avec Léanne. Mais ne t'en fais pas... nous te pardonnons ta stupidité... pas besoin de nous remercier... c'était de bon cœur... Et si on rentrai maintenant?

Zack leva les yeux au ciel et soupira. Il n'avait jamais eut gain de cause avec elle, il n'espérait tout de même pas que cela commencerait ce soir?

Tu es vraiment impossible...

C'est ce qui fait tout mon charme... allez les enfants... en route!

Une demi heure plus tard le carrosse s'arrêtait devant le château et les trois jeunes filles en descendirent.

Tu ne viens pas avec nous frérot?

Tu sais très bien que je loge chez oncle Alejo.

Mais ils sont partit... tu vas être tout seul... et puis... je pensais qu'après ce soir...

Trista lança un regard éloquent vers Léanne avant de se retourner vers son frère avec un large sourire.

Bonne nuit petite sœur.

Il déposa un baiser sur les joues de ses sœurs avant de prendre Léanne dans ses bras. Ils échangèrent quelques mots, que hélas elle n'entendit pas, avant qu'il ne dépose un chaste baiser sur les lèvres de la princesse et ne lui souhaite une bonne nuit. Promptement il retourna dans la calèche et disparut dans la nuit pour rejoindre la maison de son oncle, quelques rues plus loin. Les trois jeunes femmes rentrèrent, bavardant joyeusement de cette magnifique soirée.

» Chez Andra
» Chez Aïka la louve